Le cinquième paneau de notre icône est constitué de la grande chaire et de la chaire de la catéchèse, bien placées dans la petite église du Curé. Le catéchisme, la formation chrétienne de la foi est un des devoirs essentiels du Curé et pendant bien quinze années, de 1845 à 1859, l'année de sa mort, Vianney n'a jamais manqué à ce devoir à travers ce qu'on a appelé le "catéchisme de onze heures". Son style très personnel et le contenu de ses sermons et de sa catéchèse sont maintenant bien étudiés. Mais plus que cela, c'était sa foi personnelle qui enflammait et attirait les gens. Lui-même avait l'habitude de dire: "Quelque soit le prêtre, c'est toujours l'instrument dont le bon Dieu se sert pour distribuer sa sainte parole... Les prêtres ne disent pas ce qu'ils veulent, ils disent ce qu'il y a dans l'Evangile". Et tel était son témoignage personnel, même lorsque, à la fin, il était presque sans voix et qu'on ne comprenait pas bien ce qu'il disait; son enseignement était toujours efficace, parce que lui-même était devenu une prédication vivante. Sa parole était une parole d'éternité. Comme l'affirme un des biographes du Saint: "Le curé d'Ars reste dans la mémoire de l'Eglise comme l'homme de la Parole urgente, prioritaire, appel à la conversion parce que don d'Amour".
Prêtres diocésains, quelle sainteté? Colloque à Ars, 26-27-28 février 2007, éd. Sanctuaire d'Ars - Parole et Silence, 2007, p. 245-246