Ce texte a aussi été publié sur Les 7 du Québec le 20 octobre 2009
Ils ne vous enseignent pas comment penser, ils vous enseignent quoi penser.
On écrivait récemment dans les journaux locaux que la production de cannabis ne s’essoufflait pas. On se félicite d’éradiquer des dizaines de milliers de plants de cannabis qui sont plantés dans les champs d’agriculteurs de la région et de saisir des centaines de kilo de cannabis en vrac, mais il demeure que le constat est décourageant pour eux: « On ne sent pas de baisse de la production sur notre territoire », a déclaré le coordonnateur de la Coalition Stop Cannabis et directeur général de la MRC de Nicolet-Yamaska, Donald Martel. « C’est pourquoi on souhaite mobiliser un maximum de personnes et d’organisations autour de cette problématique ».
L’objectif de la Coalition est de rendre le territoire hostile à la culture du cannabis, nous informe le journal local en question. Selon le directeur de la Coalition, plus les producteurs de cannabis subiront de répression et évolueront dans un milieu hostile à leurs activités, plus ils seront contraints de quitter le territoire. On fait appel à la population et la société en général pour « mettre l’épaule à la roue afin d’obtenir de meilleurs résultats ».
Mais voilà, devant tant d’effort et d’argent déployé sans réussir véritablement à décourager les « mariculteurs », n’y aurait-il pas lieu de questionner ses prémisses et interprétations à propos d’un problème perçu, particulièrement avec l’expérience acquise sur plusieurs décennies allant dans le même sens, démontrant que la guerre à la drogue ne va nulle part? Est-ce que notre expérience avec la prohibition de l’alcool, ayant eu cour aux États-Unis et au Canada il y a moins d’un siècle, fut concluante? Il ne faut pas une longue recherche pour trouver que la réponse est négative et qu’en fait, ce fut une vraie catastrophe. Les gens n’arrêtent pas pour autant de consommer ce qu’ils veulent et vont commencer à faire eux-mêmes leurs produits, ou les acheter d’autres sources, au risque et péril de leur santé et vie. De plus, en rendant une substance illégale, on ne fait que donner davantage de pouvoir et d’argent au crime organisé tout en poussant inévitablement les consommateurs dans leurs bras.
Si les résultats de la guerre contre la drogue sont médiocres, serait-ce parce que quelque part, il y a un problème fondamental avec la perception du dit « problème » et les solutions qui s’y rattachent?
Une guerre à la drogue qui s’apparente à la chasse aux sorcières
Avez-vous déjà remarqué que tout ce à quoi les gouvernements et autorités font la guerre se détériore davantage? Pensez à la guerre contre la pauvreté, la guerre au terrorisme, celle contre la prolifération des armes nucléaires, ou encore la guerre contre le crime organisé. La guerre à la drogue ne diffère en aucun point en ce qui a trait aux résultats: aucune de ces guerres n’a atteint son objectif; bien pire, la situation s’est détériorée chaque fois. Plus on y investit d’argent et qu’on augmente le niveau de répression, plus la situation se dégrade. N’y voyez-vous pas un pattern, une tendance?
La réalité est que vous n’allez jamais arrêter quoi que ce soit avec un accroissement de répression et à grand coup de prohibition. Al Capone et Seagram de la famille Bronfman sont devenus riches exactement parce que nos gouvernements avaient décrété la prohibition de l’alcool. La même chose aujourd’hui se poursuit avec la prohibition de la drogue et dans le cas qui nous intéresse ici, le cannabis.
En 1991, un éditorial dans le British Journal of Addiction condamnait la quantité effarante de ressources dévouées pour faire appliquer les lois sur la drogue et comparait la guerre à la drogue à la chasse aux sorcières d’antan.
C’est une bonne comparaison puisque les guerriers de la drogue autour du monde sont plus influencés par des mythes, stéréotypes et propagande que par de solides évidences. Et lorsque confrontés par des évidences qui entrent en conflit avec les mythes, stéréotypes et propagande de la guerre à la drogue, les guerriers cherchent à les enterrer plutôt que d’en prendre compte. (Source: The Vancouver Sun)
Le Projet Cocaïne 1995, un effort conjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Institut inter-régional de recherche sur les crimes et la justice des Nations Unies, en est un parfait exemple.
Le Projet Cocaïne 1995
Si vous n’avez jamais entendu parlé du Projet Cocaïne 1995 depuis qu’il a été complété, il y a de cela quatorze ans, c’est parce que l’OMS n’a jamais cru bon le publier ni même d’admettre son existence. Ce n’est que tout récemment que le rapport fut publié par le Transnational Institute, un groupe d’idéologues politiques basé en Hollande. Cette étude sur l’utilisation de la cocaïne était la plus grande du genre conduite, réalisée à l’échelle globale, de l’Australie au Zimbabwe.
Il suffit de jeter un regard sur les conclusions et recommandations de l’étude pour comprendre pourquoi elle a été gardée loin de l’attention du public durant quatorze années.
Par exemple, le rapport condamne la « trop grande dépendance envers les mesures policières » et recommande que des programmes « d’éducation, de traitement et de réhabilitation » soient plus nombreux pour balancer de nouveau notre approche à la problématique de l’utilisation des drogues. On peut se demander si l’utilisation abusive de la force policière et de l’État n’est pas un peu le résultat d’avoir enterré ce rapport qui n’avait encore jamais vu le jour jusqu’à aujourd’hui.
On peut être en désaccord sur la meilleure manière de gérer l’abus des drogues, mais les faits sont une tout autre chose. Ce qui a le plus ennuyé les guerriers de la drogue n’était pas les recommandations, mais bien le fait d’énoncer des faits dérangeants en ce qui a trait aux effets de l’utilisation de la cocaïne. Le rapport indique « que les problèmes de santé reliés à l’utilisation de substances légales telles que l’alcool et le tabac sont supérieurs que ceux occasionnés par la consommation de cocaïne ».
Comme si cela n’était pas suffisant, on peut lire dans ce rapport que « peu d’experts décrivent la cocaïne comme étant invariablement dommageable pour la santé », et que les problèmes « sont principalement limités aux utilisateurs qui en font de hautes doses ».
Bien sûr, « typiquement, l’utilisation occasionnelle de cocaïne ne mène pas à des problèmes sévères ni mineurs tant au niveau physique que social… une minorité d’individus commencent à utiliser la cocaïne ou de ses produits dérivés, l’utilise de temps à autre sur une courte ou longue période de temps et n’en souffre que peu ou pas de conséquences négatives, même après des années de consommation ». (Source: The Vancouver Sun)
Le rapport va jusqu’à mentionner que l’utilisation des feuilles de coca remplissent des fonctions positives thérapeutiques, sociales et sacrées pour les populations indigènes des Andes qui les ont utilisées depuis des milliers d’années.
L’auteur du Vancouver Sun posait une réflexion importante en guide de conclusion de son article:
Maintenant, peu importe comment politiquement correctes sont les conclusions du rapport, soit qu’elles sont correctes ou incorrectes. Si elles sont incorrectes, elles doivent être rebutées vigoureusement; mais si c’est le contraire, elles doivent informer notre politique concernant la drogue.
Mais au lieu de cela, l’OMS a enterré le rapport, largement dû à la pression des États-Unis.
Le cannabis et le chanvre, une plante ancestrale
Tous les historiens, archéologues, anthropologistes sont d’accord pour dire que le cannabis est une des plus anciennes plantes que l’humanité ait cultivé. Nous avons commencé à enfiler des fibres de chanvre il y a 10 000 ans, approximativement à la même période que les débuts de la poterie et avant les débuts de l’utilisation du métal. On a même découvert du cannabis enterré avec son défunt propriétaire dans une tombe en Chine, datant de 2 700 ans.
La fibre de chanvre est si résistante et la plante si facile à cultiver qu’elle fut utilisée autant pour la fabrication du papier, des vêtements, cordages, voiles de bateau, sans compter les multiples propriétés médicinales de la plante en soi. Nous savons que si nous n’utilisions que de la fibre de chanvre pour produire le papier, nous n’aurions presque plus besoin de couper nos forêts puisque le cannabis pousse très rapidement, pratiquement partout et à bon marché. Sans chanvre, probablement que les empires britanniques, français, hollandais, portugais, espagnols et chinois n’auraient pu explorer le monde, et les Amériques appartiendraient encore au Amérindiens.
Le cannabis versus la cigarette et l’alcool
Il serait possible de comparer la nocivité et dangerosité de différentes substances en étudiant les statistiques officielles les concernant. Il n’y a jamais eu de décès relié directement à la consommation de cannabis. Les effets négatifs ne sont que temporaires et réversibles. Par contre, la cigarette et l’alcool, qui eux sont vendus légalement, causent beaucoup plus de dommages tout en nous coûtant énormément plus financièrement et socialement.
– L’alcool:
« …une des études publiées en appui à la prise de position estime que plus de 6 % des décès annuels chez les hommes sont attribuables à l’alcool (2 % pour les femmes).
En plus, une série d’impacts sociaux ont un coût mal estimé sur les finances publiques, selon les collaborateurs de The Lancet. La facture pourrait équivaloir à plus ou moins 1 % du PIB, donc plus de 15 milliards $ par année au Canada. Les frais s’accumulent : système de justice criminelle, productivité perdue, violence, perte de motivation pour l’école… » (Source: Le Soleil)
En 1999, il a été estimé par MADD Canada qu’au moins 1 247 décès sur la route sont attribuables à la conduite avec facultés affaiblies et qu’environ 243 000 véhicules motorisés ont été impliqués dans des incidents causant des dommages matériels au Canada.
– La cigarette:
Santé Canada a réalisée en 1998 sur les décès attribuables au tabagisme au pays. L’étude indique une hausse constante de la mortalité depuis 1989. Le nombre de décès, évalué à 45 000 en 1996, a augmenté de plus de 2 500, passant à 47 581. Vingt-deux pour cent de tous les décès au Canada étaient attribuables au tabagisme (1998). (Source: Santé Canada)
Le cannabis, la prohibition – son origine et son efficacité
La prohibition de l’alcool est terminée depuis longtemps, mais celle qui frappe le cannabis, pourtant bien moins dommageable que l’alcool et la cigarette et ne créant aucune dépendance physique, se poursuit malgré tout. Le Comité spécial sur les drogues illégales du Canada a fait une révision de ses politiques et législations anti-drogues et a rapporté en 2002 que le cannabis n’était pas une porte d’entrée vers les drogues dures et qu’il devrait plutôt être traité comme étant dans la catégorie du tabac ou de l’alcool plutôt qu’aux drogues dures.
Cette politique archaïque nous coûte une fortune ($500 millions chaque année), fait perdre du temps précieux aux autorités, forces policières et cela engorge le système de justice inutilement. À cela s’ajoute le fait que le crime organisé hérite malheureusement du marché illégal et très lucratif ainsi créé. Cela résulte en un renforcement des criminels et des fléaux de plantations de cannabis dans les champs d’agriculteurs dont se plaignent tant nos camarades de la Coalition Stop Cannabis Nicolet-Yamaska.
On peut ainsi donc se rendre compte qu’on tourne en rond, causé par une profonde erreur de calcul dû à une incompréhension de la situation, de la réalité et de ce qu’on perçoit être un « problème ». On se butte à des mythes, préjugés, stéréotypes et de la propagande.
Le cannabis a été banni au Canada en 1923 sous la Loi sur l’opium et autres drogues, adoptée en 1911, suite à une campagne de diabolisation en règle des drogues. Depuis 1997, le cannabis est légiféré par la Loi réglementant certaines drogues et autres substances (LRDS). Officieusement, le cannabis est illégal au Canada. Cependant, une décision rendue par la Cour provinciale de l’Ontario le 13 juillet 2007 (R. v. Long), indiquait que les lois criminelles concernant la possession de cannabis sont inconstitutionnelles. La police de Toronto avait indiqué que rien ne changerait dans leur façon de traiter les cas de possession de cannabis pour les temps à venir, en dépit du jugement de la Cour. Pourtant, la possession de cannabis est légale au Canada selon Justice Edmonson de la Cour de l’Ontario dans le dossier de R. v. Bodnar/Hall/Spasic : « Il n’y aucune offense connue à la loi commise par l’accusé ». (Source)
Il est évident que si ce n’était de la pression énorme des États-Unis, le cannabis serait fort probablement déjà décriminalisé au Canada. Mais il ne faut pas oublier les puissants lobbys des corporations qui façonnent souvent nos politiques gouvernementales et nos politiciens qui en sont devenus des acquisitions au fil des ans. À l’origine de la prohibition du cannabis et du chanvre – le chanvre qui était pourtant extrêmement utilisé et populaire à l’époque – se trouve des intérêts financiers. Certains attribuent les pressions pour la prohibition et criminalisation du chanvre à la compagnie DuPont, en 1937, à travers des intermédiaires privés et gouvernementaux. Le but aurait été d’éliminer le chanvre comme source de fibre, un des marchés les plus lucratifs de DuPont de l’époque. Le papier fait de chanvre menaçait le monopole de DuPont sur les produits chimiques pour fabriquer le papier à partir d’arbres et le Nylon, une fibre synthétique, sera brevetée la même année que le chanvre sera rendu illégal. La compagnie a toujours dénié ces allégations. (Source)
Histoire du chanvre au Canada – 1922-1923: La folie de la marijuana
Jusqu’aux années 20, les extraits de cannabis étaient utilisés dans des médicaments brevetés pour traiter près de vingt maladies. Au cours de cette période, trois États américains avaient interdit le cannabis et ce, sans expertises scientifiques. Ces lois furent mises en place pour intimider et déporter les groupes minoritaires (hispaniques, noirs) qui consommaient des drogues différentes de celles prisées par la population de souche européenne.
Ces lois racistes et non-fondées ont fait leur chemin au Canada avec l’aide du magazine Maclean’s qui, au début des années 20, publia une série d’articles sur le commerce de drogues illicites au Canada. Ces articles furent écrits par Mme Emily Murphy sous le pseudonyme Janey Canuck et furent plus tard compilés dans un livre intitulé The Black Candle. Mme Murphy fut la première femme juge en matière criminelle au Canada et fut également chef de l’Ordre d’Orange d’Ulster (Irish Orange Order), un groupe religieux qui voulait à cette époque une race canadienne blanche et pure.
Les articles de Mme Emily Murphy étaient biaisés et sensationnalistes. Dans un des chapitres, un chef de police d’un comté de Los Angeles est cité ainsi:
Les personnes utilisant ce narcotique fument les feuilles séchées de la plante, ce qui a pour effet de les rendre complètement démoniaques. Les personnes qui s’adonnent à cette drogue perdent toute morale et tout sens de responsabilité. Les consommateurs sous l’influence de cette drogue sont immunisés contre la douleur. Dans cette condition, ils deviennent des maniaques fanatiques capables de tuer ou d’infliger à n’importe qui toutes les formes de violence imaginables, en utilisant les méthodes les plus sauvages sans jamais, comme mentionné auparavant, ressentir le moindre remords.
Lorsque The Black Candle (La Chandelle noire) fut publié en 1922, son principal objectif était de fausser l’opinion publique et de faire ainsi pression sur le gouvernement pour qu’il adopte des lois plus sévères contre la drogue. La GRC utilisa ce livre pour augmenter son pouvoir rendant par le fait même le cannabis illégal, sous le nom de marihuana, dans la Loi sur l’opium et autres drogues de 1923. (Source: Bloc Pot)
Une chose est certaine, c’est que nous pouvons observer si les résultats de la prohibition remplissent les objectifs supposés la justifier. Est-ce que la criminalisation du cannabis prévient son utilisation? Une étude menée par Don Weatherburn et Craig Jones en 2001, concernant la prohibition du cannabis qui existe sur la majorité du territoire australien, indique que la peur d’être mis sous arrestation, peur d’être incarcéré, le coût du cannabis ou sa disponibilité ne semble pas exercer beaucoup d’effets sur la prévalence de l’utilisation du cannabis, bien qu’elle puisse exercer un certain effet de frein dans la consommation des utilisateurs fréquents. (Source)
L’expérience et attitude d’autres pays face au cannabis
Plusieurs estimations variées place la valeur du marché du cannabis au Canada à plus de $7 milliards en ventes annuelles, ce qui représente deux fois plus que l’élevage de porcs et presque trois fois plus que ce que la culture du blé peut rapporter. Même l’industrie du bœuf y est inférieure avec ses $5,2 milliards générés annuellement.
En 2001, la vérificatrice générale Sheila Fraser a déclaré que le gouvernement fédéral déboursait près de $500 millions annuellement dans sa guerre contre le trafic de drogue. Environ 95% de ce montant va à l’application des lois anti-drogues et les deux tiers des 50 000 arrestations relatives à la drogue effectuées par an sont des offenses liées au cannabis. (Source: “A Case For Marijuana Inc.“- Maich, Steve, 2004)
Ceci représente beaucoup d’argent et d’effectifs pour une substance qui est bien moins dangereuse et toxique que la cigarette et l’alcool alors qu’on pourrait utiliser cet argent à meilleur escient, pour de l’éducation populaire, des cliniques d’aide, de prévention et de réhabilitation par exemple.
Bien que le Canada soit dans une position légale particulière par rapport à la possession de cannabis puisque la loi canadienne sur les drogues a été jugée inconstitutionnelle, il serait approprié de porter notre attention à ce qui se fait ailleurs.
Belgique
L’utilisation individuelle ou solo par des adultes reçoit la plus basse priorité par la police et le gouvernement, si l’utilisation ne cause pas de problème à leur environnement. Cela signifie en pratique que seule l’utilisation en public, la possession de plus de 3 grammes, ou la vente de cannabis sera punissable par la loi. L’utilisation en présence de mineurs est strictement défendue. La culture d’une plante femelle de cannabis pour consommation personnelle est décriminalisée.
Espagne
La consommation personnelle et la culture maison de cannabis a été décriminalisée. Vendre ou acheter demeure une offense criminelle, tout autant que la consommation ou la possession à des endroits publics. L’usage thérapeutique est permis et il est réglementé par prescription dans les hôpitaux.
Conclusion
La production de cannabis ne s’essoufflera pas de si tôt et tous ceux qui persistent à croire qu’ils participent à une divine entreprise en essayant d’éradiquer la culture de cannabis dans les champs des agriculteurs du Québec et en augmentant la répression n’ont malheureusement rien compris de la réalité et des tenant et aboutissants du problème perçu. Ils participent tous à la détérioration de la situation et leurs efforts sont en vain. Tant qu’on n’ira pas à la source du problème – la prohibition insensée et ridicule du cannabis - on aura des réseaux du crime organisés forts et riches et des champs pleins de cannabis.
Pourquoi ne pas simplement décriminaliser officiellement la possession simple de cannabis et la culture de quelques plants pour consommation personnelle? Chaque dollar qui ne se retrouvera pas ainsi dans la poche du crime organisé en sera un de moins pour augmenter leur pouvoir; et probablement un autre de plus qui sera économisé en évitant de déployer nos forces policières et légales pour un problème qui n’en est pas véritablement un. Attention par contre, je ne parle pas de légaliser, car il y a toute une différence et un pas que je ne souhaiterais pas franchir en légalisant une autre substance qui apportera encore plus de contrôle à l’État avec son lot de taxes. Il suffit seulement d’observer ce qu’ils ont fait de la cigarette et de l’alcool.
Pourquoi ne pas recommencer à cultiver à l’échelle provinciale et nationale du chanvre pour la fibre de papier et les vêtements? Cela nous éviterait de devoir couper nos superbes forêts québécoises et canadiennes. Nous pourrions le faire aussi pour l’utilisation des propriétés médicinales bien connue du cannabis que plusieurs compagnies pharmaceutiques commencent à considérer sérieusement.
« L’Histoire de la liberté est une histoire de la résistance. L’Histoire de la liberté est une histoire de limitations du pouvoir gouvernemental, non pas l’augmentation de celui-ci. » – Woodrow Wilson, Discours prononcé à New York, 9 septembre 1912
François Marginean
Image Flickr par Federacion de asociaciones cannabicas
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