"La suppression de la taxe professionnelle est une réforme urgente sur laquelle je ne céderai pas"En se trompant, encore une fois, de combat, Nicolas Sarkozy prouve que décidément, il n'a rien compris. Rien, rien, rien !
Utiliser ce vocabulaire montre d'emblée que le Président n'a rien compris. Il n'est pas question de céder ou de ne pas céder. Il n'est pas question d'être humilié ou de faire grandement ressortir sa fierté et son orgueil. Nous ne sommes ni dans une cour d'école, ni dans une boite de nuit. Nous sommes en République, à discuter sur l'avenir de notre pays.
Non, il n'y a pas à "céder". Modifier la taxe professionnelle n'est pas une mauvaise chose. Mais ni Alain Juppé, ni François Baroin, ni même jean-Marc Ayrault (qui ne demande qu'un report du vote après une discussion et un travail plus poussé), ne demandent au Président de "céder". Ils lui demandent de revoir ses plans, de réfléchir un peu plus longtemps. Ce ne serait ni une humiliation, ni une défaite politique que de faire preuve d'un peu d'intelligence...
Je ne demande pas au Président de la République de "céder". Je ne cherche pas à voir le Président de la République humilié, affaibli. Je lui demande simplement d'être pragmatique, d'être juste, d'être réfléchi.
Aujourd'hui, les investissements sur mon territoire vont être gelés. Aujourd'hui, une lubie est lancée par le Président : supprimer la Taxe Professionnelle. Comment, avec quelles conséquences sur les collectivités locales ? Personne ne le sait, même pas lui... Mais il ne veut pas "céder"... Fonçons tête baissée dans la bêtise, tant qu'on ne baisse pas les yeux...
Que ce soit pour HADOPI, la suppression de la pub chez France Télévision, même logique : celle de la fierté qu'il ne faut surtout pas blesser... Et tant pis pour les conséquences dans notre pays.
Nicolas Sarkozy n'a rien compris. Il n'est plus question d'orgueil, de fierté. Il est question de pragmatisme, de République. Et à Saint Dizier, on en était bien loin... Je ne parle pas de cette élection à un seul tour des conseillers territoriaux : c'est un authentique scandale politicien et politichien...
Je suis inquiet... Je n'avais pas le moral ce matin, là c'est... soupir...