Sur ce blog, je le rappelle « polyphonique », aucune ligne jusqu’à ce jour à propos de ce que certains nommaient « l’affaire Jean Sarkozy » et l’élection à la présidence de l’EPAD. Aucune mention dans le « buzz du jour » ou d’autres rubriques; il faut reconnaître que c’eut été fort peu original quand on comptabilise par ailleurs le nombres d’articles, billets, fureurs etc . occupant l’espace médiatique sur le sujet.
On ne pourra pas objecter qu’il s’agissait d’une “protection par abstention“ du pouvoir en place. Ce blog regorge de notes peu complaisantes à son égard et depuis quelques semaines, il faut bien reconnaître, la majorité, multipliant les « couacs » en tout genre, ne fut pas épargnée.
Non rien de tout ça !
Simplement « je rigolais sous cape » attendant la chute que je suspectais. Elle à pu paraître longue à venir -erreur- il fallait auparavant que les godillots montent au créneau, que les aigris aient lâché tout leur fiel et que le moment soit propice pour créer les circonstances d’un événement digne de ce nom, “buzzable”
Le temps était nécessaire, mais point trop n’en faut non plus. La mèche longue approchait de son terme et les répliques attendues des uns et des autres avaient été consciencieusement données; il fallait conclure et porter l’estocade.
C’est fait. Hier soir sur France 2, avec Pujadas, Jean Sarkozy a pu se payer de longues minutes de grande écoute et avec un beau scoop prenant tout le mode à contre pied. Même Jean-Michel Apathie, apprenant la nouvelle sur Canal, faisait une gueule de six pieds de long, ne sachant que répéter “mais alors pourquoi ? … pour si peu … pourquoi tous ces dégâts … pour si peu …” l’en était attendrissant de stupeur le pauvre ! Encore un qui n’a rien compris au fonctionnement Sarkozien.
Jean Sarkozy peut ainsi expliquer calmement et avec beaucoup de pondération, qu’il ne briguera pas la présidence de l’Epad car il ne veut pas une “victoire entachée d’un “soupçon de favoritisme”. Il dit avoir fait ce choix en son “âme et conscience”. Il reconnaît avoir souffert d’une “campagne de manipulation et de désinformation”. Il affirme enfin, qu’il s’agit de sa décision, de personne d’autre, même s’il a demandé conseil à Nicolas Sarkozy : “J’en ai parlé à mon père, pas au président”.
Il fait ainsi un audimat inespéré. Sa prestation est bonne; le garçon a indéniablement du talent; s’exprime sans les tics du père; ne cille pas de la paupière; affirme sa vocation politique; prévient qu’il est élu pour faire (on connaît); précise qu’il écoute, qu’il entend et que sa détermination est totale etc. etc. Soyons honnête : bon le rejeton.
Les niais qui ont pu penser une minute que Jean Sarkozy avait besoin de la présidence de l’EPAD pour s’affirmer en politique en sont pour leurs frais. Ils vont sans doute, poursuivant dans l’erreur, crier « victoire … victoire … » nous avons fait reculer la baronnie. Laissons, là encore, les illusions s’exprimer. Ils ne s’en privent d’ailleurs pas le soir même chez Chabot par Mamère interposé. Le malheureux ne cesse de parler “d’enfumage” sans se rendre compte qu’il se fait en permanence enfumé ! Il en devient lui aussi attendrissant de niaiserie.La réalité est tout autre ; ils sont une fois de plus tombés dans le panneau de la technique sarkozienne en matière médiatique. Ils sont à chaque fois abusés par les leurres.
Hortefeux peut ensuite sur France 2, enfoncer cruellement le clou : “C’est une décision courageuse, purement personnelle … il n’a demandé d’autorisation à personne” […] “C’est formidable un jeune de 23 ans qui désire s’engager” etc. etc. La messe est dite.
Jean Sarkozy est maintenant parfaitement installé dans un rôle qui devient le sien. Il n’est plus simplement le fils !Sa route sera sans doute difficile, mais il existe par lui-même, ne prend pas ses ordres ailleurs et possède une personnalité indéniablement brillante qu’il a pu exposer. Même Valls le dit !
La mise en scène de cette “affaire” fut brillante; le scénario était prévisible et bien valorisé par des médias et des opposants éjaculateurs précoces … Aucun jugement de valeur en l’occurence, relisez Desproges ! Maintenant, mais seulement maintenant, Jean Sarkozy possède un début d’épaisseur; l’opération a parfaitement réussie.
Et pour vous prouver, j’espère définitivement, que ce blog procède de la plus grande impartialité “polyphonique”, je vous livre la chronique (déjà ancienne) de l’impayable Jean-François Probst, un orfèvre sur les Hauts-de-Seine !
… Toujours à prendre avec des pincettes … Mais quand même!Lisez aussi Fraise !