- 2009 Oliver Williamson et Elinor Ostrom (USA),
- 2008: Paul Krugman (USA),
- 2007: Leonid Hurwicz, Eric Maskin et Roger Myerson (USA),
- 2006: Edmund Phelps (USA),
- 2005: Robert Aumann (Israël) et Thomas Schelling (USA),
- 2004: Finn Kydland (Norvège) et Edward Prescott (USA),
- 2003: Robert Engle (USA) et Clive Granger (GB),
- 2002: Daniel Kahneman (USA) et Vernon Smith (USA),
- 2001: George Akerlof, Michael Spence et Joseph Stiglitz (USA),
- 2000: James Heckman et Daniel McFadden (USA),
- 1999: Robert Mundell (Canada),
- 1998: Amartya Sen (Inde),
-
- 1997: Robert Merton et Myron Scholes (USA),
- 1996: James Mirrlees (GB) et William Vickrey (USA),
- 1995: Robert Lucas Jr (USA),
- 1994: John Harsanyi et John Nash (USA), et Reinhard Selten (Allemagne),
- 1993: Robert Fogel et Douglas North (USA),
- 1992: Gary Becker (USA),
- 1991: Ronald Coase (GB),
- 1990: Harry Markowitz, William Sharpe et Merton Miller (USA),
- 1989: Trygve Haavelmo (Norvège),
- 1988: Maurice Allais (France),
- 1987: Robert Solow (USA),
- 1986: James Buchanan Jr (USA),
- 1985: Franco Modigliani (USA),
- 1984: Richard Stone (GB),
- 1983: Gerard Debreu (USA),
- 1982: George Stigler (USA),
- 1981: James Tobin (USA),
- 1980: Lawrence Klein (USA),
Tels sont les 47 lauréats du prix Nobel d'économie depuis 29 ans... 36 Américains, 4 Anglais, 1 Canadien, 2 Norvégiens, 1 Allemand, 1 Israélien, 1 Indien et 1 Français. C'est à dire que selon les pantins des jurys du Prix Nobel, 85 % des économistes américains sont les meilleurs mondiaux !
Ne riez pas tout de suite !
Observez auparavant le résultat sur le terrain de l'économie américaine et les résultats désastreux malgré une troncature plus ou moins habile des statistiques pour éviter l'affolement !
Vous vous esclaffez ? Normal !
L'économie des États Unis, malgré cette formidable élite pré-citée, subit une récession considérable consécutive à la crise des sub-primes et à des distributions sans discernement de crédits.
Je ne parle même pas de la Grande Bretagne, hâvre économique paradisiaque et modèle pour la France selon l'auteur de "l'économie faite par les nuls", j'ai nommé le célèbre journaliste et chroniqueur que les médias s'arrachent et que le monde entier nous envie, Sa Suffisante Excellence , professeur "Honoris Causa" du Grand Journal et des Guignols, de Canal +, Jean-Michel Aphatie !
Aussi ne vous raconté-je pas la désespérance vécue dans les chaumières : si on ne peut plus se fier à des experts, vers quel type de civilisation se dirige t-on ? Si l'État américain et les sociétés privées payent des études, des laboratoires, des équipements hors de prix aux Universités prestigieuses des States, les meilleures du monde, vantent sans rire les organismes bidons de notations universitaires aussi pertinentes que leurs homologues financières corrompues jusqu'à la moëlle, pourquoi édifier des campus dorés où quotidiennement des chercheurs en économie se plantent irrémédiablement et quelles solutions nous reste t-il ?
Alors, sans sombrer dans le populisme ( concept ressassé par quelques misérables exégètes de la pensée centriste molle qui fourmillent sur Internet en lançant doctement quelques poncifs éculés, et notion politique inepte à mes yeux puisqu'ielle mène historiquement à l'homme providentiel et au pouvoir personnel ) , une question m'interpelle : Mais bon sang, à quoi servent donc tous ces experts économiques qui ratiocinent, dissèquent, se contredisent, déclament, affirment, condamnent, prévoient, se disputent, triturent les chiffres, sortent des formules alambiquées ?
Dites moi, mes bons amis, n'avez vous pas remarqué que lorsqu'on assiste à leurs joutes, on a parfois l'impression d'assister à un congrès de druides gaulois amateurs de cervoise devisant bruyamment sur les vertus thérapeutiques des boules de gui cueillies par une nuit sans lune, au cri du loup et au hullulement de la chouette ?
Ils sont grotesques, pédants, manquent de distance, en une phrase : ils se discréditent chaque jour davantage !
En fait, je vais vous faire une confidence : bien qu'ils en sachent techniquement bien plus que nous, je crains qu'ils ne soient aussi démunis que nous sur les solutions à apporter ou tout simplement complètement perdus sur le déroulement des crises successives qui nous attendent !
Alors, je me permets d'adresser une supplique à nos amis journalistes et pseudos experts économistes : de grâce relativisez, parlez au conditionnel et surtout restez humbles !
J'en terminerais par une pirouette humoristique : pourquoi ne pas proposer au jury des "Nobel" d'économie, nos illustres incompétents et précieux ridicules tels que Nicolas Baverez ou Jacques Marseille, auxquels nous adjoindrions pour les Nobel de Littérature, nos pitoyables génies caquetants et emplumés des basse-cours médiatiques André Glucksmann, Bernard-Henri Lévy ou Alain Finkielkraut ?
Au niveau actuel des Prix Nobel, ils le valent bien : notre considération envers le mérite des prix Nobel étant passée du stade de la dynamite à celui du pétard mouillé.
Amis et ennemis, à après et bonne fin de semaine !
Cui cui fit l'oiseau, gibier à viser sans modération.