Tout ça pour ça ! 15 jours de polémique… Des médias – forcément comploteurs ! – largement hostiles, le désaveu de deux-tiers des Français sondés et jusqu’au trouble au sein même de l’UMP et parmi ses élus, déjà suffisamment agités par grand nombre de projets qui «passent mal» dans l’opinion. Nonobstant l’élection de David Douillet censée rassurer l’UMP et qui n’a rien changé au film : chronique d’un rétropédalage annoncé.
L’Elysée et Nicolas Sarkozy – parce qu’une fois encore, on ne me fera pas croire la fable du jour : fi-fils à «Papamafait» serait à l’origine de cette décision qu’il prétend avoir pris tout seul – obligés de revenir au «principe de réalité» : persister en s’enferrant toujours davantage dans cette manœuvre politicienne cousue de gros fil blanc eût été totalement suicidaire… Même si le mal est largement fait – lire sur 20 minutes «cette candidature est une erreur politique que Jean Sarkozy va traîner comme un boulet» - la voix du bon sens et la mobilisation citoyenne largement relayée par internet ont fini par l’emporter… Ouf !
Les choses sont néanmoins loin d’être terminées. Il restera d’une part à savoir qui sera élu à la tête de l’Epad, étant entendu que Patrick Jarry, maire (PCF) de Nanterre, et jusqu’à aujourd’hui seul candidat déclaré face à Jean Sarkozy, ayant peu de chances de l’être.
D’après certaines sources, Patrick Devedjian actuel président du Conseil général et de l’Epad, pourrait provisoirement être reconduit, nonobstant la limite d’âge et pour peu que le décret la fixant y fasse l’exception - rayée cet été d’un trait de plume rageur par l’Elysée… - reprenne cette disposition.
D’autre part, car cela va bien plus loin que l’anecdote de la promotion de Jean Sarkozy à la présidence de l’Epad, il nous faudra rester mobilisés contre précisément ces projets de décrets en que qu’ils mettent en musique la politique de Nicolas Sarkozy : «main basse sur La Défense» et au-delà, les réserves foncières des communes limitrophes, et plus largement, s’inscrivent dans son projet de «Grand Paris» qui vise, par le biais d’une recentralisation des transports, à créer de vastes réserves foncières autour des gares - pour chasser toujours plus loin des centre-villes de la «petite couronne» les habitants les plus pauvres - et y construire, immeubles de bureaux et d’habitation de grand standing, commerces, etc… Du grain à moudre pour les promoteurs «amis».
Politique contre laquelle nous devons rester mobilisés et qui constituera assurément l’enjeu principal de l’élection régionale en Ile de France. Peut-être un sacré caillou dans l’escarpin de Valérie Pécresse ?