Pour faire suite à la réponse donnée hier au sujet de l’efficacité de la guidance parentale, le même parent désirait un conseil au sujet du manque d’implication d’un enfant qui bégaie :
Que faire lorsque l’enfant ne se sent pas impliqué dans sa rééducation ?
Les réponses données ici par le Docteur Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel, au plus proche de ses réflexions et de ses opinions, n’engage qu’elle.
Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel :
Nous avons de l’avenir de l’enfant et de ce que nous aimerions lui éviter une vision que l’enfant ne peut avoir. Il est dans son « principe de plaisir » et nous, parents et thérapeutes, dans notre « principe de réalité ». C’est pour cela que l’on peut refuser une vaccination, ou en avoir peur, alors qu’une petite piqûre va nous éviter une grande maladie, voire un handicap à vie (poliomyélite) ou une mort rapide (tétanos, méningite).
C’est du ressort de l’art et du métier du thérapeute que de rendre les séances ludiques et attractives ; c’est du ressort des parents que de faire en sorte que les horaires des séances ou leur organisation ne se substituent pas aux activités préférées des enfants. Parfois il faut même savoir suspendre quelque temps, attendre que la motivation vienne ou revienne ; une autre solution consiste à travailler par « contrats » d’une série limitée de séances en se mettant des buts à court ou moyen terme, bien ciblés – la gratification vient plus vite et remotive pour la suite.
C’est un sujet délicat où il faut savoir écouter le désir de l’enfant, l’inquiétude du parent et composer avec les nécessités d’une prise en charge parfois longue et fastidieuse.