Communiqué FNE 22.10.09. Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat à l’Ecologie, a annoncé hier, à l’occasion des 2ème rencontres nationales de la Recherche sur les sites et sols pollués organisées par l’Ademe, que la France ne s’opposerait plus au projet directive sur les sols. FNE s’en félicite, mais veille au contenu de celle-ci.
Après avoir participé, par son abstention, à l’enterrement de la Directive Sols aux côtés du Royaume Uni et de l’Allemagne en 2007, la France permet ainsi la reprise des discussions. FNE salue ce premier signe encourageant et prend note de cet engagement dont elle veillera au respect.
Car un effet d’annonce n’est pas tout, comme le rappelle Arnaud Gossement, porte-parole de la fédération : « Cette annonce doit être suivie d’effets concrets : il ne doit pas s’agir ensuite de s’entendre sur un texte au rabais. Un accord obtenu sur un texte vidé de sa substance est tout aussi vide de sens ! Or les enjeux sont essentiels, les sols ont besoin d’une protection uniformisée ».
Ce besoin de protection s’inscrit dans une double démarche complémentaire : protection de la biodiversité et lutte contre le changement climatique.
La Directive Sols devra ainsi être au cœur de l’agenda international pour 2010, consacrée Année de la Biodiversité par les Nations Unies. « Mais ce n’est pas tout, précise Gaëlle Cognet, chargée de mission climat à l’international. Ainsi poussée à agir par l’annonce française, c’est dès le mois de décembre, à Copenhague, que l’Europe devra intégrer les sols dans les négociations internationales sur le climat et refonder en conséquence le projet de directive. »
Elle précise : « Les sols ont un double rôle à jouer, dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Leur destockage de carbone dû à des pratiques inadaptées comme leur potentiel de séquestration doivent être rapidement intégrés une politique internationale et européenne cohérente de réduction des émissions de GES ».