Le Prince Jean se prend pour Guy Mocquet

Publié le 22 octobre 2009 par Juan

Jean Sarkozy recule, pour mieux sauter. Eric Besson s'empêtre, pour mieux baver. Triste jeudi en Sarkofrance.
Le Prince Jean bat retraite, pour le moment
"Je ne veux pas d'une victoire qui porte le poids d'un tel soupçon". Jeudi 22 octobre, Jean Sarkozy a annoncé qu'il renoncé à présider l'Etablissement Public d'Aménagement de la Défense. "Je ne veux pas d'une victoire qui porte un tel soupçon de favoritisme. J'ai pris seul ma décision et je l'assume seul". Il a aussi dénoncé la polémique, marquée par "beaucoup d'excès, beaucoup de caricatures, beaucoup de craintes." Mais il se retire. Les accusations de népotisme ont porté leurs fruits. Nicolas Sarkozy, son papa, a eu peur. Un sondage sera publié demain. Il fallait reculer. Mais provisoirement. Le Prince Jean parle de son "âme et conscience", de moment "difficile", d'une "décision prise" seul. Jean Sarkozy joue à Guy Mocquet (dont c'était l'anniversaire de l'exécution), pour une sombre et minable affaire de piston familial.

«Est-ce que j'en ai parlé au Président? Non. Est-ce que j'en ai parlé à mon père? Oui.»


Jean Sarkozy renonce à la présidence de l'Epad
par Europe1fr
Expulsions d'Afghans
Eric Besson a menti. Le ministre de l'identité nationale expliquait que les 3 Afghans expulsés étaient originaires de zones pacifiées du pays. Certains journaux ont affirmé le contraire. Besson a rétorqué, par voix de communiqué, que " ces trois personnes ont déclaré de manière constante lors des différents entretiens devant les services de police et de gendarmerie, devant les officiers de protection de l’OFPRA, et devant les juridictions administratives et judiciaires, être originaires des régions de Paktia, Baghlan, Parvan, dans un rayon de 200 km autour de Kaboul." Le ministre devrait se renseigner auprès d'Hervé Morin: la province de Paktia fait régulièrement l'objet d'attentats suicides. Il y a quelques semaines, une vingtaine de policiers afghans se sont rendus aux talibans à Baghlan, une province du nord que les insurgés contrôlent.
Plus simplement, Eric Besson devrait lire les conseils aux voyageurs délivrés par le Quai d'Orsay. Ils sont éloquents.

La situation de sécurité en Afghanistan s’est beaucoup dégradée depuis un an.

La rébellion a étendu ses actions en province dans de nombreux districts du sud et de l’est du pays ainsi que dans ceux limitrophes de Kaboul.

L’imminence des élections présidentielles et provinciales (20 août 2009) exacerbe les tensions. Les attentats se multiplient à l’approche du scrutin notamment à Kaboul (attentat contre le quartier général de l’OTAN le 15 août, tirs de roquette sur la présidence et attentat-suicide le 18 août).

Dans ces conditions, il est plus que jamais impérativement recommandé de différer tout projet de voyage en Afghanistan, et, pour les personnes présentes sur place, de proscrire tout déplacement non indispensable et de rester en contact étroit avec les services de l’Ambassade.

Au-delà du risque sécuritaire immédiat, le risque d’enlèvement (politique ou crapuleux) demeure important, y compris dans la capitale. A partir de Kaboul, toutes les routes sont devenues très dangereuses et les déplacements en voiture ou en transports collectifs doivent être absolument proscrits.

Les grandes villes du pays (Hérat, Mazar é Charif) restent accessibles en avion depuis Kaboul ; sous réserve de l’évolution du contexte sécuritaire local.

Triste affaire. Eric Besson s'empêtre dans une expulsion inefficace (3 Afghans en avion, la moisson est maigre) et indigne. Mais est-ce vraiment un souci pour lui ?