Lancement de Windows 7 (Windows Seven)

Aujourd’hui, le 22 octobre, Microsoft lance officiellement Windows Seven, soit environ deux ans et demi après Windows Vista (lancé en février 2007). L’enjeu pour la firme de Redmond est crucial, vu qu’elle a affiché la première baisse de son chiffre d’affaire lors du dernier exercice, mais surtout pour conserver son leadership sur le marché des systèmes d’exploitation d’ordinateurs personnels.

Ecraser la concurrence

Tant de profit ont en effet attiré la convoitise de ses rivaux. Parmi les anciens, on compte Apple, qui renforce progressivement sa part de marché (entre 4 et 5% des ordinateurs personnels vendus sont équipés de Mac OS X). La firme de Cuppertino a récemment dévoilé des mises à jour de sa gamme d’Imac et Macbook, qui consiste en une mise à niveau matérielle. Parmi les anciens, nous avons également Linux, mais qui possède une part de marché d’environ 1%. Cette part de marché a nettement augmenté du fait de la vente d’ordinateurs de type « netbook », destinés à surfer sur Internet, dont le cout d’achat est bien inférieur à celui d’un PC. Ce système d’exploitation, qui est gratuit, permet de faire diminuer drastiquement le prix de vente de ces ordinateurs. Le futur nouvel entrant est Google, avec son système d’exploitation Android. Ce dernier est déjà implanté dans nombre de téléphones mobile, et le sera bientôt sur l’architecture PC. Reste à savoir s’il saura séduire le grand public, par sa simplicité et son catalogue d’application. Cela est moins certain.

Une plus faible consommation de ressources

Windows Seven a une particularité très intéressante : sa consommation de ressources. A ce niveau là, Windows Vista a été un véritable fiasco, car demandant beaucoup trop de ressources, les consommateurs étant obligés d’acheter une configuration assez puissante, donc onéreuse, ce qui n’était pas simple en temps de crise.  Windows Seven, quand à lui, peut facilement fonctionner sur des machines relativement anciennes, sans provoquer de ralentissements. Il pourra donc parfaitement s’adapter aux nouvelles machines, type netbook, ou mini-pc. Ce gain de ressource cherche aussi à amadouer les entreprises, qui ne disposent pas forcément de machines récentes, et qui n’ont pas forcément les moyens d’en acheter de nouvelles. Il leur suffira juste d’acheter des licences !

Une nouvelle expérience utilisateur

Seven dispose d’une interface revue et corrigée. Certes, elle n’est pas révolutionnaire, mais permet d’accéder à ses applications, documents plus rapidement que sous Vista, et bien plus aisément que sous XP. Elle s’est adaptée au monde actuel, ou l’utilisateur ne recherche pas forcément la puissance pure comme il y a quelques années mais plus de simplicité et de convivialité. De ce fait, Seven saura donc parfaitement s’adapter au marché actuel grâce à ses fonctions améliorées : citons notamment la meilleure prise en charge du mode tactile, le multi-touch, mais également le Touch Pack. Il s’agit d’un programme téléchargeable qui reprend des fonctions de la table tactile maison, Microsoft Surface. Si vous disposez d’un écran gérant cela, vous pourrez vous amuser avec quelques fonctions, comme Map Earth, qui est une sorte de Google Earth, mais entièrement tactile. A essayer !

Une compatibilité accrue

Une des grossières erreurs de Vista, du moins lors de son lancement, aura été la compatibilité avec les logiciels tiers, ces derniers ne fonctionnant parfois pas avec le système d’exploitation. Il fallait parfois les lancer en mode de compatibilité, soit les exécuter en mode administrateur… Bref, pas facile du tout ! Seven introduit une fonction, du moins dans l’édition Professionnelle et Ultimate, qui est le XP Mode. C’est un composant à télécharger, qui vous permettra de créer une machine virtuelle avec XP. Ainsi, toutes vos applications anciennes ou spécifiques ne fonctionnant que sous XP pourront être parfaitement utilisées sous Seven. Encore un argument principalement en faveur des entreprises, qui ne sont pas passées sous Vista par manque de compatibilité.

Plus de sécurité

Du point de vue de la sécurité, MSFT a fait de gros efforts pour le « grand public », d’une part en renforçant le pare feu intégré au système, mais également en proposant en téléchargement gratuit et légal un antivirus, bien plus léger, et détectant bien plus de menaces que One Care (qui était sont antivirus payant). Cet antivirus n’est pas intégré d’office, probablement afin d’éviter une nouvelle procédure anti-trust.

Moins de procès

En parlant de cela, Internet Explorer a bien été intégré, mais propose au premier démarrage de choisir quel moteur de recherche on souhaite utiliser. Cela a-t-il une réelle utilité, ou alors est-ce une fonction uniquement implémentée pour éviter une procédure judiciaire ?

Des multiples sorties

Notons également la sortie du Windows Phone il y a quelques jours (Windows Mobile 6.5), mais qui n’est pas encore mature pour venir damner le pion à Apple et Google : design, certes améliorer, mais pas assez « user friendly », trop peu d’applications. Cette version 6.5 est plus une mise à jour, et la version suivante sera probablement une sortie majeure, pour s’implanter solidement dans le marché de la téléphonie mobile.

Windows Server 2008 R2 est également de sortie : il s’agit d’une mise à jour majeure de Windows Server 2008, permettant, entre autre, de virtualiser ses applications. N’y aurait-il pas une volonté affichée de concurrencer le maitre en la matière, VMWare ?

Enfin, en 2010, Microsoft Office 2010 fera son apparition officielle.

Le mot de la fin ?

Pour résumer, Windows Seven corrige une grande partie des défauts de Vista, tout en ajoutant de nouvelles fonctionnalités très utilises et ludiques. Microsoft a bien pris en compte le feedback des entreprises et particuliers afin de sortir un nouveau système d’exploitation parfaitement adapté au marché d’aujourd’hui est de demain. Ces prochains mois seront décisifs pour la firme de Redmond, avec de multiples sorties extrêmement importantes pour leur business. Espérons que ces choix s’avèreront payants !