Film tchadien - 1h35
Sortie France - 27 décembre 2006
Avec Ali Bacha Barkai, Youssouf Djoro, Aziza Hisseine...
Prix du jury - Festival de Venise 2006
Atim vit avec son grand-père au village. Pendant l'interminable guerre civile tchadienne, son père a été tué par Nassara qui, alors que le gouvernement vient tout juste de proclamer l'amnistie générale, peut continuer à couler des jours tranquiles. Atim et son grand-père ne parviennent pas à accepter cette impunité. Le jeune part donc, armé, à la recherche de l'assassin, afin de venger son père. Il le retrouvera, ira même jusqu'à travailler pour lui en tant qu'apprenti-boulanger. Comment parviendra-t-il à vaincre ses peurs et sa compassion ? Pourra-t-il rétablir la justice et l'honneur de la famille, et retrouver, apaisé, son village natal ?Ce film est l'occasion d'une réflexion sur l'héritage, la transmission filiale. Atim est orphelin d'un père qu'il n'a pas connu, dont il n'a donc rien appris. Mais c'est par Nassara l'assassin qu'il va apprendre le métier de boulanger. Ce sera la plus noble des choses léguées par les adultes. Longtemps, il va hésiter, faire le geste de tuer puis se raviser.
Lenteur du film, hésitation d'Atim, immobilisme de la haine dans son regard... Une langueur pesante qui étouffe les libertés. Heureusement, la lumière éclatante des paysages de l'Afrique sèche est là, partout dans les scènes d'extérieur, dans ces rues qui m'ont touchée...
Il faudrait choisir entre la vengeance et le pardon. Mahamat Salet Haroun est parvenu à concilier les deux.
L'avis de Kangni Alem - KA persiste et signe
L'avis de Kilucru - Les Irréductibles
Vengeance et pardon au Tchad - Le Monde
Après la guerre, vivre avec son ennemi - Afrik.com