Deux ordinateurs situés à Tourcoing et Toulon et reliés par minitel, calculent en temps réel la moyenne des couleurs des ciels du nord et du sud.
Le même projet est réalisé en 1995 entre Paris et Münich (Prix Unesco).
Derrière un petit monochrome, se joue un double processus interactif : intérieur avec notre psychologie, extérieur, avec la planète.
Un ciel interactif : la couleur du ciel joue sur notre tempérament, notre vision du monde. Notre vision du monde joue sur notre sensation de la couleur du temps.
Extravertis au Sud, introvertis au Nord...Joyeux au printemps, mélancoliques quand le ciel bas et lourd...La couleur du ciel est une fiction interactive.
Donner à voir cette fiction est le but de ce projet.
Un ciel infini et ubiquiste : la beauté de ce projet réside dans ce ciel fictif, un ciel ubiquiste qui existe quelque part entre le nord et le sud, quelque part dans notre imaginaire.
Un ciel infini. L'infini du réseau téléphonique.
Ces monochromes vivants et imaginaires, cosmiques et en harmonie avec les ciels véritables distants de 1000 kilomètres, poursuivent le projet d'Yves Klein et de ses monochromes.