Cela était prévisible le nouveau roman du prix Nobel de littérature 1998, José Saramago, soulève la polémique. Et l'écrivain a pris un malin plaisir à jouer la carte de la provocation quand son livre est sorti au Portugal.
Pour mémoire ce roman intitulé Caïn, s'inspire très largement du passage de la Bible où Abel est tué par son frère. Ce n'est pas la première fois que l'auteur se sert de la Bible comme base de travail. Il avait écrit un roman intitulé L'évangile selon Jesus Christ, qui avait lui aussi, en son temps, fait polémique.
Lors d'une conférence de presse l'auteur en a remis une couche affirmant : « Il y a des incompréhensions, des résistances et des vieilles haines » ajoutant « Je suis une personne qui provoque des anticorps chez beaucoup de personnes, mais cela m'est égal. Je continue de faire mon travail ».
L'écrivain a même qualifié la Bible de « manuel des mauvaises moeurs » expliquant : « Dans la Bible, on trouve de la cruauté, de l'inceste, de la violence en tout genre, des carnages. Cela est incontestable. Mais il a suffi que je le dise pour susciter cette polémique ». Il a ajouté : « Le Dieu de la Bible est vindicatif, rancunier, mauvais et indigne de confiance ».
De son côté l'épiscopat, estime que Saramago mène une « opération de publicité » en s'appuyant sur la Bible et en la décriant. Il ajoute que l'auteur offense ainsi les catholiques, révèle l'AFP.
L'auteur a surenchéri en affirmant : « le droit de réfléchir appartient à chacun d'entre nous » et a pointé du doigt « l'intolérance des religions organisées ». Enfin, il a avoué : « On dit de moi parfois que je suis courageux. Peut-être le suis-je parce qu'il n'y a plus d'inquisition. Il est vrai que je m'appuie sur la liberté d'expression ».
Le prochain livre de Saramago sur un sujet totalement différent a-t-il indiqué lors de cette conférence de presse en espérant qu'il ne soulèvera pas une telle polémique.