Les récentes recommandations de la Haute autorité de santé en matière du dépistage du VIH/sida étaient attendues. Alors que la politique française du dépistage date de la fin des années 80, aucune modification substantielle n’y a été apportée et ce malgré les demandes réitérées du conseil national du sida présidé par le Professeur Rozenbaum et dont je suis membre depuis 4 ans.
Pourtant, près de 40.000 personnes vivraient avec le sida dans notre pays sans connaître leur statut sérologique avec les conséquences que l’on peut imaginer pour leur santé mais aussi pour la diffusion du virus. Méconnaissance dramatique à un moment où l’on sait l’efficacité des traitements pour la survie des patients mais aussi dans la réduction du risque de transmission sexuelle.
Proposer systématiquement un test de dépistage à toute la population sexuellement active comme le propose la HAS est une excellente préconisation. Elle ne doit cependant pas être confondue avec un « dépistage systématique » ou plutôt un dépistage obligatoire ce qui serait inefficace et dangereux comme le rappelle le CNS dans un communiqué. Je précise cela car certains observateurs semblent avoir mal compris les recommandations pertinentes de la HAS…