La guerre aux voitures ventouses

La municipalité veut promouvoir un stationnement résident tout en tentant d’endiguer le phénomène des voitures ventouses, qui occupent des places de parking au détriment des habitants

La ville de Bordeaux poursuit sa politique à destination des automobilistes et du parking, le but étant de toujours sortir du «tout voiture» et de rationaliser le stationnement des véhicules en donnant la priorité aux habitants de Bordeaux. C’est ainsi que la municipalité est en train d’étendre le stationnement payant à la zone de la gare Saint-Jean, qui, il est vrai, offre parfois une vision un peu anarchique du stationnement « Les consignes du maire sont d’améliorer la situation dès que des riverains éprouvent des difficultés à se garer», explique Jean-Louis David, maire adjoint chargé de la coordination de la politique de proximité, de la propreté, de la salubrité et de l’occupation du domaine public. «C’est le cas à la gare où des gens posent leur voiture sur des emplacements de résidents et la laissent huit jours. Tout le monde le fait. Cela doit cesser, c’est pourquoi nous mettons en place le stationnement résident ». 200 à 300 places payantes sur voirie vont donc voir le jour avec un tarif préférentiel pour les habitants du quartier « à raison d’un euro par jour ou de 10 euros pour deux semaines » précise l’élu. Ce projet fait pourtant réagir Jacques Respaud. Le conseiller général du canton avait, il y a quelques semaines, exprimé son opposition à ce sujet. L’élu socialiste demandant la gratuité pour les habitants et un moratoire sur la question. Plus largement, la mairie mène la guerre au stationnement sauvage comme cela peut être le cas autour de la Chambre des métiers. « Il y a tous les jours de nombreux véhicules qui stationnent de manière anarchique aux alentours de la barrière Saint-Augustin alors que le parking Porte de Bordeaux a environ 500 places de libre. Il va falloir trouver un moyen de le remplir ». NC

encadré

Le CHU va contrôler l’accès de son parking
L’accès au stationnement de l’hôpital Pellegrin va être bientôt restreint : « Quand Pellegrin fera un contrôle d’accès des véhicules qui se garent à l’intérieur de l’hôpital, il faudra bien qu’ils trouvent une place » explique Jean-Louis David. Le centre hospitalier va poser des restrictions pour des raisons de sécurité, pour faciliter l’accès aux véhicules de secours. Il faudra donc utiliser d’autres emplacements alentours comme les parkings relais de la ligne A du tramway.