La plus ancienne marque automobile française, Panhard (jadis Panhard § Levassor) sortit la dernière fois en 1959 son unique modèle avant d'abandonner la fabrication des automobiles en 1967. L'originale PL 17 conservait le moteur caractéristique de deux cylindrs opposés à refroidissement par air forcé, avec des modifications au niveau extérieur. Sans possibilités de changements substantiels par manque de moyens financiers, Jean Panhard se contenta de légères retouches au niveau de la carrosserie auxquelles, au fil des années, il ajouta certaines modifications techniques. Malgré le temps, le principe restait toujours en vigueur jusqu'à ce que la concurrence améliore la qualité avec des idées nouvelles, comme les carrosseries plus carrées et une cinquième porte (ce fut le cas notamment de la nouvelle Simca 1100). La Panhard était en retard par manque de moyens pour créer une voiture conforme à la nouvelle époque.
En 1961, Panhard proposa un nouvel aménagement intérieur avec des sièges baptisés Relmax, abréviation des termes "relaxe" et "maxi", et qui, proposés en option, offraient 29 positions différentes.
La version Grand Standing Tigre se caractérisait par sa peinture bicolore, avec un ton pour le toit et un autre pour le reste de la carrosserie. Le tableau de bord se distinguait par sa ligne moderne, futuriste même, avec un panneau capitonné de chaque côté.
La marque appartenait depuis 1955 à Citroën qui continuait à suivre une philosophie technologique très comparable, sans être pour autant décidée à maintenir une seconde marque en activité et Panhard cessa donc ses activités en 1967.
La Dyna Z, également appelé Dyna 54, fut une véritable vedette lors de sa présentation en 1954. C'était une voiture totalement différente de la concurrence avec sa traction avant, une carrosserie vaste et pratique et un petit moteur deux cylindres quatre temps refroidi par air. Grâce à son aérodynamisme, et surtout à la réduction du poids de la carrosserie qui utilisait des matériaux légers, son moteur de 850 cc semblait suffisant pour lui permettre de bonnes performances.
La réalité dépassa les prévisions et la moteur afficha un réel brio à partir d'un certain régime. Mais ce qui plaisait le plus aux Français était sa consommation réduite, à une époque où l'Etat malmenait la bourse de l'automobiliste (cela n'a pas changé par contre) en augmentant sans cesse le prix de l'essence et les taxes fiscales en fonction de la cylindrée du modèle.
Avec l'aide le la gent féminine, la publicité du fabricant insistait, comme d'habitude sur les aspects pratiques de la voiture, comme son habitabilité intérieure, ou l'accès facile au coffre arrière.
Les PL 17 exposées au salon de Paris 1959 étaient présentées en trois versions. La Berline Luxe, avec des jantes sans enjoliveurs et sans les rebords sur les phares, la Grand Standing avec des enjoliveurs latéraux en saillie aussi bien à l'avant qu'à l'arrière et la Grand Standing Tigre qui se différenciait par ses jantes et ses deux couleurs, une pour le bas de la carrosserie et une autre pour le toit. Un an plus tard, la marque changea le sens d'ouverture des portières pour s'aligner aux autres modèles du marché français et monta les clignotants sous les phares et non plus latéralement près de la portière avant. La gamme s'élargit en outre d'une version décapotable à quatre places.
En 1961, Panhard proposa un nouvel aménagement intérieur avec des sièges baptisés Relmax, dont une position permettait de tranformer les sièges en couchette. Les revêtements velours étaient nouveaux eux aussi. La voiture disposait également d'une montre de bord électrique, de tapis intérieurs et de cendriers à l'arrière. La version Grand Standing comprenait un rhéostat électrique pour le tableau de bord et le modèle Tigre de haut de gamme était équipé d'un compte-tours.
Grâce à ces améliorations, les ventes passèrent à 33 698 exemplaires cette année-là, mais à un prix qui restait assez élevé par rapport à la concurrence directe.
Un an plus tard naquit la nouvelle PL 17. Les feux arrières devenaient triangulaires, les clignotants triangulaires étaient montés à l'avant latéralement à côté des phares et les rebords de phares étaient supprimés. Les pare-chocs étaient eux aussi redessinés et le toit dépassait sur la lunette arrière pour former une partie saillante. Un nouveau modèle break, développé en Italie par l'entreprise Panauto de Trente, fit également son apparition.