Sans y penser nous utilisons tous les jours des marques directement issues de la religion chrétienne. Nous ne faisons pas le lien la plupart du temps mais quand on l’observe de plus près, on remarque que notre paysage publicitaire est bel et bien en odeur de sainteté.
C’est le cas des galettes saint Michel !
Bien avant d’être une marque de galettes nantaises, saint Michel est l’archange en chef des armées célestes. Son nom signifie en hébreu « qui est comme Dieu ? » Le point d’interrogation est important car, dans la Bible, nul ne peut se comparer au Très-Haut. Il est donc logique que ce soit lui qui s’oppose et qui chasse Lucifer quand il décide de s’opposer à son Créateur. On notera au passage que Lucifer est un nom d’ange – et non celui du diable – qui signifie « qui porte la lumière ». Il ferait, à ce titre, une excellente marque de lampes torches, voire de phares pour automobiles.
Saint Michel est un saint extrêmement populaire en France pour lequel ont été érigés de nombreux lieux de culte. C’est le cas dans la petite ville de Loire Atlantique saint Michel Chef Chef qui a vu naître les fameuses galettes.
On s’arrêtera un instant sur l’étymologie du nom de la ville qui reste obscure et pourrait venir de deux origines : la déformation du mot cheveché qui était le nom donné à une avancée de terre appelé aujourd’hui Pointe de saint Gildas ou la transformation par l’usage du titre religieux chefecier-chef en chef-chef, titre qui désignait le dignitaire ecclésiastique qui s’occupait du chevet de l’abbaye de saint Michel.
Quoiqu’il en soit le nom des galettes vient bien du grand archange via celui l’abbaye qui a servi à nommer la ville. On retrouve d’ailleurs le céleste guerrier représenté sur la face de la galette où on le voit dans son action la plus célèbre : terrasser Lucifer. On notera pour finir que la marque frôle l’hérésie en donnant le nom du plus célèbre des archanges à ses galettes. En effet même s’il s’agit de l’un des plus doux, la gourmandise est un péché.