Etude approfondie de Seesmic : le forum de discussion audiovisuelle en ligne 1 2 3 4 5 6 7
B) Seesmic comme théâtre audiovisuel
1. Les réseaux sociaux : scène de l’identité
1.1 Seesmic : un réseau social
Seesmic semble s’inscrire dans la vague du web dit web2.0. Les sites ou concepts[1] Web 2.0 se caractérisent par l’interaction poussée existante entre la structure du site ou du concept mis en place et l’utilisateur du dit site. En outre ce dispositif Internet met en scène ce que l’on nomme un réseau social. Selon la sémiologue Fanny Georges, dans son article « Représentation de soi et identité numérique »[2], le réseau social se caractérise par la mise en place d’un « squelette » constitué de symboles choisis par l’utilisateur pour se distinguer. La différenciation des personnes ne se fait pas parle biais du corps physique ou social des intervenants mais par des symboles retenus. Au contraire de la réalité, les réseaux sociaux sur Internet se forgent autour d’une interaction médiée par ordinateur. Il existe différentes sortes de réseaux sociaux qui ont chacun leurs formes et leurs caractéristiques propres comme Facebook, Myspace, Flickr etc.. Certains font du réseautage social leur principale fonction comme Facebook et Myspace, mais pour d’autres comme Twitter, Flickr ou Seesmic, ce n’est qu’une fonctionnalité possible. Par exemple, Facebook propose de plus en plus d’outils dont le seul but est de mettre en relation leurs utilisateurs. Tandis que Flickr a pour fonction première le partage de photo, bien que ses outils pour faciliter la création de communauté soient présents mais moins développés.
Il est donc intéressant de comparer Seesmic par rapport aux autres réseaux sociaux et applications Web 2.0 pour comprendre où il se situe dans l’univers Internet. Pour cela on obtera pour la cartographie des réseaux sociaux réalisée par le sociologue Dominique Cardon[3]
Cartographie des traits identitaires projetés vers les plateformes du Web2.0[4]
Dès maintenant en vue de placer Seesmic, on élimine la partie “identité virtuelle”. La possibilité qu’un Seesmiqueur, par une astuce technique, se fasse passer pour un autre existe. Mais cela relève du domaine de l’anecdotique. Ensuite, difficile de choisir entre identité civile, agissante et narrative car la plate-forme semble emprunter à chacun de ces concepts. Ainsi, Seesmic peut être utilisé comme une sorte de journal intime filmé[5] (identité narrative) ou comme dispositif pour montrer ce que l’on fait actuellement[6] ou encore parler d’un sujet qui nous intéresse[7] (identité agissante). De plus ce dispositif met en jeu, le plus souvent, l’identité civile de l’utilisateur par le fait même de sa monstration vidéo. Bien que non déclarée, l’identité civile peut s’inférer par l’image ainsi que l’âge, le sexe et parfois la condition sociale de l’utilisateur, auteur de la vidéo.
Placement de Seesmic dans la Cartographie des traits identitaires projetés vers les plateformes du Web 2.0
1.2 Le Web 2.0 : un espace de signe identitaire
Le web 2.0 et les réseaux sociaux se caractérisent, selon D.Cardon,par la multiplicité des signes d’identité présents. Ceux-ci ce sont accrus ces dernières années grâce à la mise à disposition de nombreuses plateformes web permettant à l’internaute lambda d’en afficher plus aisément. L’arrivée des blogs puis des plateformes types Myspace ou Facebook ont permis à l’usager de construire facilement son identité en ligne. Concernant ces réseaux sociaux sur Internet, certains leitmotivs, largement répandus, les présentent comme une révolution. Au contraire D.Cardon souligne que ceux-ci « participent à la dynamique expressiviste qui traverse les sociétés contemporaines avancées »[8]. Et si celle-ci bouscule la frontière entre vie privée et vie publique, elle n’es pas pour autant facteurs de violation de vie privée de l’usager. Car l’internaute paramètre à sa guise ce qu’il veut afficher. Certains objets publiés peuvent alors être semi-publics ou avec accès limité. Ce point établit une différence avec un média comme la télévision quiinstaure des frontières non mouvantes entre public et privé car ce qui est montré dans l’écran de télévision devient automatiquement public. Cette « dynamique expressiviste » en couple avec le paramétrage choisi par l’internaute, oblige ce dernier à certaines responsabilités et mesures qui ont été soulignées précédemment.
1.3 L’étude de Seesmic en tant que réseau identitaire Internet
Le sociologue D.Cardon remarque, dans la présentation du numéro 152 de Réseaux, que plusieurs domaines se sont déjà intéressés aux réseaux sociaux comme l’anthropologie, la psychologie, la sociologie, la sociométrie etc… Cela s’explique car les réseaux sociaux semblent réinterroger certains faits sociaux comme l’identité, la dynamique de groupe, les rapports de pouvoir etc… Il discerne deux courants de recherche, l’analyse structurale des réseaux sociaux et l’école de Manchester. L’une se “focalise sur la découverte des propriétés des structures relationnelles constituées par les réseaux” et tente d’expliquer les attitudes des acteurs par rapport à leurs positions occupées dans la structure. L’autre envisage les individus au sein de différents contextes relationnels auxquels ils participent et où ils entretiennent des liens de natures différentes qui souvent interagissent et les transforment. Ce mémoire emprunte les deux voies en tentant d’analyser un dispositif qui détermine la place des individus tout en conservant une conception dialogique de la conversation où l’individu produit du discours à l’aide d’autres individus.
Pour recueillir des données pour analyser Seesmic en tant que réseau social, ce travail s’appuiera sur le travail de D.Hakken[9]. Selon ses théories, on a le choix entre 3 stratégies de recueil pour un réseau social : le recueil protocolaire d’observation, qui s’appuie plus sur des données quantifiables (fréquence de visite, nombre de clics etc.), une démarche ethnologique ou anthropologique qui consiste à aller directement sur le terrain « virtuel », ou alors l’utilisation d’archives documentaires constituées en corpus. La méthodologie retenue dans le cadre de ce mémoire optera pour un couplage des deux dernières démarches. De plus, cet auteur considère Internet comme un lieu où la culture est en redéfinition. Cela nécessite dès lors une démarche ethno méthodologique et la nécessité de rester sceptiques face à l’idée de révolution informatique. Comme le reformuleDaniel Laforest, Internet est un « lieu d’échange humain sous médiation technologique presque totale, où se rejoue la notion de culture »[10]. Toutefois, il est nécessaire de souligner que « rejouer la notion de culture » ne signifie pas révolutionner la culture, ni la reproduire à l’identique. D’où l’intérêt, dans une démarche ethno méthodologique, de prendre en compte la notion d’inter-médialité, c’est à dire prendre comme point de référence les médias classiques, comme la télévision, pour comprendre et appréhender les points communs et les différences entre ces deux médias.
Néanmoins pour analyser le dispositif et la position des acteurs dans une démarche ethno-méthodologique, il est nécessaire de comprendre le régime de pseudonymie du Seesmiqueur.
2. Des acteurs entre sphère privée et sphère publique
2.1 Le pseudonyme selon Gérard Genette
Lecaractère mystérieux d’un pseudonyme peut forcer certains lecteurs à s’intéresser au patronyme de l’auteur mais ce n’est pas le but de G.Genette. Il ne questionne pas non plus la révélation et les effets de dévoilement du patronyme autorail. G. Genette questionne l’effet pseudonymique en lui-même[11]
Il discerne « l’effet du pseudonyme » de « l’effet pseudonyme ». Le premier, comme tout nom, crée un effet sur le lecteur. Un nom ou un pseudonyme à fortes connotations provocantes ou aristocratiques produira des effets différents chez celui-ci. Le deuxième est un effet voulu par l’auteur. Alors qu’un simple patronyme n’est pas toujours motivé, le pseudonyme trouve son explication dans des raisons propres à l’auteur et dépend de la volonté de celui-ci. Cette intention de pseudonyme a pour effet, soit de renforcer la création de l’auteur car « le choix de ce nom est en lui même une œuvre d’art »[12], soit de l’affaiblir en affichant une certaine peur ou lâchetéde la part de celui-ci, voir de cacher le statut de l’auteur ne voulant pas profiter de la renommée de son nom.
De ce constat, Genette dessine un portrait des différents pseudonymes possibles, du simple jeu de mots à la référence para-textuelle ou intertextuelle. Ceux-ci semblent infinis et résultent de l’inspiration de chaque auteur. De cette façon Genette ouvre une nouvelle perspective dans l’approche pseudonymique. Il considère que le pseudonyme est « une activité poétique, et quelque chose comme une œuvre »[13]. Le choix du pseudonyme serait de motivation artistique et ferait sens dans l’œuvre. Il prend donc sens dans toute l’œuvre et en dehors de celle-ci.
Cette analyse du pseudonyme est pertinente dans le cadre de Seesmic. Genette a déjà appliqué son étude sur le pseudonyme dans le show bizness. Il en fallait peu pour construire un parallèle avec Seesmic, et plus globalement Internet. Comme l’indique F.Jost en reprenant P.Chambat dans Le culte du banal, ouvrage abordé plus tard dans le mémoire, chaque internaute a la possibilité de devenir le producteur de sa propre vie. Que déduire du statut de pseudonyme pour l’internaute? Tout d’abord il est motivé en vu d’un effet et s’intègre complètement à la production de sens du contenu véhiculé par l’internaute. Le pseudonyme est donc un indice d’identité à part entière. Il n’est plus considéré comme un simple effet de nomenclature originale offerte par la plateforme. Il occupe à la fois une place majeure dans la représentation de l’internaute sur Internet mais aussi dans l’échange entre internautes. Cela entraîne des particularités dont les contours seront cernés dans la seconde partie de cette section.
2.2 Le pseudonyme dans la conversation
Comme le soulignait déjà Flichy dans L’imaginaire d’Internet, Il est possible de comparer Internet à la Comedia dell’arte, à cela près que chacun choisit son rôle. C’est dans cette optique que s’ancre la thèse de Marcienne Martin[14]. Pour définir la fonction de pseudonyme sur Internet, M.Martin faitune distinction entre le nomen falsum ou pseudonyme et le nomen proprium ou nom civil. Les situations qui mettent en jeu des acteurs au nomen proprium ontété de nombreuses fois traitées et analysées, etsemblent naturelles. Toutefois il est nécessaire de les redéfinir brièvement pour comprendre les situations mettant en jeu des acteurs à nomen falsum. Le nomen proprium est un nom choisi par un autre pour désigner une personne. Il trouve une stabilité dans un corps fixe. L’homonymie y est possible. Quant à la distance proxémique et le niveau de langue, ils diffèrent selon la situation de communication. Tandis que le nomen falsum, légitime mais officieux, se caractérise par un caractère fluctuant, non fixe et par le fait que l’homonymie est techniquement impossible. On ne peut en aucun cas enregistrer deux mêmes pseudonymes sur un forum de discussion. En ce qui concerne la distance proxémique, celle-ci se caractérise par une distance unique de type distance personnelle proche (Hall, 1966) où le niveau de langue y est familier. Ce point sera discuté dans le prochain paragraphe. Cette distinction faite, M.Martin fait remarquer que le pseudonyme ne consiste pas en un simple jeu mais rentre dans un processus de socialisation sur Internet. Sans pseudonyme, l’interaction n’existe pas. Le pseudonyme joue alors un rôle clé sur le web.
Selon E.T.Hall[15], dans une situation de communication classique la distance proxémique choisie par les individus s’articule autour de deux facteurs : le territoire en tant que lieu d’échange et les liens unissant les personnes qui interagissent. Comme le fait remarquer M.Martin, cette distance n’a plus cours dans le monde Internet où se produit une discussion. Le statut d’espace prend alors un caractère plus symbolique au travers de la médiation proposée par la plateforme choisie. Dans le cas de Seesmic, le statut d’espace sera symbolisé au travers la vidéo. Et dans cet « espace symbolique (…) interviennent des locuteurs dont la présence est traduite par leurs identifications à des pseudonymes »[16]. L’effacement de la distance tant physique que socioculturelle entraîne, dès les premières heures de conversation, des changements dans le rituel de conversation classique. Le manque d’information, selon M.Martin, suscite une distance « personnelle proche » où chacun est caractérisé par la distance que le locuteur entretient avec son ordinateur. Celle-ci devient encore plus significative avec Seesmic où elle est soulignée par le dispositif audiovisuel proposé. Cette distance personnelle proche est également renforcée par une structure technique contraignante et une volonté de l’utilisateur d’utiliser « une mise en relation (…) réduite à sa plus simple expression »[17]. L’exemple le plus flagrant serait sans aucun doute le langage SMS appuyé par une idéologie de la mise en communication directe et la plus rapide possible. Dans le dispositif de Seesmic, c’est la monstration de son intimité et le caractère audiovisuel qui semblent soutenir cette idéologie.
Comme résumé dans Le pseudonyme sur Internet, à « l’identité officielle va se substituer le pseudonyme et quant aux règles de politesse, qui font écho aux distances proxémiques analysées par Hall, elles prendront un tout uniforme »[18].L’explication de ces mécanismes permet alors de comprendre le tutoiement sur Seesmic et les interactions audiovisuelles discursives qui s’y déroulent.
2.3 Une Comedia dell’arte particulière
En outre, cette particulière « Comedia dell’arte » ou ce « théâtre »[19] pourrait se résumer dans le fait que « ce n’est pas l’individu qui va s’adapter à une identité donnée, mais plutôt une identité qui va s’adapter à un individu »[20]. Toutefois Marcienne Martin, à l’aide d’une étude empirique grâce à une série d’interview,met en relief, les motivations de choix de pseudonymes. Les résultats de cette étude montre que le nomen falsum navigue entre l’anonymat et la sphère privée.
Il en ressort que la plupart des choix de pseudonymes ont été majoritairement choisis en référence à « une histoire personnelle du sujet »[21] interviewé. Ce qui démontre que même si le pseudonyme relève d’un certain anonymat, il est lié aussi à la vie privée du sujet. D’ailleurs « l’usage de l’Internetest une praxis qui appartient à la sphère privée »[22]. M. Martin explique cette particularité par une interpénétration entre une « sphère personnelle intime » et « une sphère à fonction de bavardage » qui se révèle être publique. Cette situation entraîne « une identité déclinée sous la forme de l’anonymat mais laissant percer des indices de l’espace élémentaire d’identité sociale », car le nomen falsum est issu d’une identité existante.
La sociologue Valérie Beaudoin[23] va plus loin. Dans son étude sémantique sur les pages personnelles, celle-ci souligne que les différences de statuts sociaux des intervenants transparaissent sur Internet. Ainsi, même si le pseudonyme permet de naviguer entre sphère publique et sphère privée et réduit les dimensions dites Halliene pour n’en conserver qu’une, il n’échappe pas aux stratifications sociales, à la maîtrise du langage etc…En résumé le pseudonyme mais aussi le contenu même du message, ne peut pas échapper à une certaine réalité sociale préexistante. Empiriquement cela se vérifie avec une simple comparaison entre un blog sur une plate-forme de type skyblog et le blog d’un homme politique ou d’un sémiologue par exemple. Par voie de fait, après avoir souligné ces différences, peut-on émettre l’hypothèse que le langage audiovisuel varie selon l’origine sociale du sujet au même titre que le langage utilisé sur un blog ou sur une page personnelle ?
Au vu de cette analyse, Seesmic semble plus une continuité qu’une rupture dans l’évolution d’Internet. Il serait tentant de croire que la vidéo élimine les effets du pseudonyme même si ce dispositif Internet propose à ses membres d’en choisir un. Mais ce serait confondre pseudonymat et anonymat. Effectivement l’anonymat proposé par Internet se trouve limité lorsque l’auteur se montre à la webcam et fait entendre sa voix, mais peut-on en dire autant du pseudonyme ? D’ailleurs le pseudonyme demeure indispensable sur Seesmic, la vidéo n’étant là que pour se greffer à celui-ci et à la discussion qui s’y déroule. L’aspect audiovisuel agit alors comme un simple signe dont l’utilité serait pour l’utilisateur de s’y représenter. La vidéo contribue dès lors, comme souligné plus haut, à la panoplie de signes disponibles pour l’utilisateur afin de compléter la représentation de son identité sur Internet.
De fait, ce produit audiovisuel, à fonction de traits identitaires projetés, doit être interrogé sur sa nature. Le trait identitaire audiovisuel est-il œuvre de réel car il met en avant une personne non-fictionnelle ou est-il œuvre de fiction car il est une construction purement subjective ?
[1] Je nomme concept toute structure ne rentrant pas dans la définition d’un site Internet classique. C’est à dire les Widget, les applications complémentaires (plugin) etc..
[2]FANNY, Georges - « Représentations de soi et Identité numérique ». - Réseaux n°154 - Paris : La découverte, Mars - Avril 2009. - pp.167-191.
[3]CARDON, Dominique - « Design de la visibilité ». - Réseaux, n°152 - Paris : La découverte, Mai - Juin 2008. - pp93-137.
[4]Ibid., p.99.
[5]Seesmic. Page utilisateur. [En ligne]. Adresse URL:http://Seesmic.com/videos/QzTcLjcmWa ( Page consultée le 12 Mars 2009 ).
[6]Seesmic. Page utilisateur. [En ligne]. Adresse URL:http://Seesmic.com/videos/x2EcQgjYQk ( Page consultée le 12 Mars 2009 ).
[7]Seesmic. Page utilisateur. [En ligne]. Adresse URL:http://Seesmic.com/threads/pmhb6eGqkD ( Page consultée le 2 Mai 2009 ).
[8] CARDON D., op. cit., p.96
[9]HAKKEN, David - Cyborg@Cyberespace an ethnographer looks to the Future. -New York : Routledge, 1999. - 264p..
[10]LAFOREST, Daniel - « Lectures ». - Sociétés & Représentations : La croisée des médias - Paris : CREDHESS, 2000. - p.263.
[11]GENETTE, Gérard - « Pseudonymat et Polyonimat ». - L’auteur textes choisis et présentés par Alain Brunn. - Paris : GF Flammarion,2001. - pp.54-62..
[12]Ibid., p.57.
[13]Ibid., p.62.
[14]MARTIN, Marcienne - Le pseudonyme sur Internet : une nomination située au carrefour de l’anonymat et de la sphère privée. - Paris : L’Harmattan,2006. - 188 p. (Coll. Langue et parole).
[15]HALL, Edward T. - The silent Language. - New York : Doubleday, 1959. - 217p.
[16] MARTIN M. op. cit. p.54.
[17]Ibid., p.56.
[18] Ibid., p.51.
[19]LAUREL, B. op. cit. p .135.
[20] Flichy P., loc. cit. p.52.
[21]MARTIN M., loc. cit. p.156.
[22]Ibid,. p.157.
[23]BEAUDOIN, Valérie - FLEURY, Serge - PASQUIER, Marie - « Les pages personnelles comme terrain d’expérimentation ». - Les discours de l’internet : nouveaux corpus, nouveaux modèle.. Carnets du CEDISCOR 8. -Paris : Presse Sorbonne Nouvelle, 2004. - pp.143-164.
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