Pour provoquer un peu, je peux très bien le remplacer par “j’attends toujours la véritable église catholique” (par exemple). Ah si la hiérarchie de l’église ne s’était pas retournée au bout de quelques siècles contre tous ses idéaux, justifiant les pires abominations … Ah si le communisme n’était pas devenu ce qu’il est devenu dans tous les pays où il a été expérimenté (je ne fais pas de rappel, j’en ai suffisamment parlé). D’ailleurs, ne pourrait-on pas découper la planète en régions expérimentales où persévéreraient les différents systèmes possibles, laissant chacun libre de déménager là où bon lui semble à tout moment ?
Plus sérieusement :
2) Il faut autoriser un certain niveau d’inégalité (attention, je ne dis certainement pas qu’il faut justifier des inégalités extrêmes et encore moins qu’il ne faut pas gérer “la jungle”). Les pays communistes s’effondrent en partie parce qu’une part des travailleurs ne font plus leur travail puisque cela ne fera de toute façon pas une grande différence. Finalement, les pipelines sont percés et on s’en fout, tel bouton ne fonctionne plus dans telle centrale et on s’en fout, etc.
2) et 3) impliquent : il faut arrêter de croire qu’il y’a des solutions simples voire même statiques (difficile problème d’optimisation). D’ailleurs, il n’y a aucune raison pour qu’il ne puisse pas y’avoir de multiples solutions. C’est souvent le cas dans les sciences dures (y compris même pour la modélisation de phénomènes simples), alors pour tout ce qui touche à l’homme et qui est infiniment plus complexe, croire qu’une seule voie est possible est totalement dogmatique. S’agit-il alors de se référer à tel tenant d’une pseudo-science humaine qui fait autorité ou à telle autre école de pensée qui se reproduit de génération en génération ?
Enfin, petite réflexion mathématique sur la dichotomie gauche-droite. Si, pour chaque individu, on évalue selon différents axes son positionnement sur N sujets politiques : (niveau de) régulation, (+/-)d’europe, (importance de) l’écologie, (importance de) l’effort d’éducation, (niveau de) sécurité, liberté, égalité et je ne sais quoi encore … on obtient un ensemble de points dans un espace à N dimensions (sous-espace des idées, avec des problèmes de normalisation et de compatibilité tout de même). Certains éléments se trouvent corrélés (cela se détecte à l’aide d’outils statistiques et ne se devine pas forcément intuitivement à priori) et on doit procéder alors à une reprojection sur un espace de dimension inférieure et où les axes sont modifiés.
1) Je ne suis pas du tout sûr que les points se regrouperaient majoritairement en deux zones (gauche-droite par exemple).
2) Je ne suis pas du tout sûr même qu’il soit possible d’obtenir un découpage pertinent en une dimension (peut-être, faudrait-il utiliser les libertés de positionnement 2D qu’offrent physiquement les places au parlement : à gauche, à droite, devant, derrière).
3) Le résultat a toutes les chances d’évoluer avec le temps.
Cela dit, peut-être que je me trompe et qu’on est toujours dans une situation bipolaire. En tout cas, vive la pluralité et une éducation populaire aussi exigeante que possible (cf. débats précédents) !
Cordialement.
Judem