Colonna et De Villepin : bouc-émissaires ?

Publié le 22 octobre 2009 par Angelita

Je réfléchissais depuis très longtemps à faire cette note par rapport au procès d’Yvan Colonna. Le procès Clearstream m’en donne l’occasion. Océane en a parlé plusieurs fois, avec un beau coup de gueule que j’ai apprécié.

J’ai écouté avec énormément d’attention l’analyse de Christophe Barbier sur ce dernier procès. Procès politique, selon lui. Et je le rejoins. On (vous savez de qui je parle) a voulu faire tomber De Villepin parce qu’il gênait l’élection présidentielle, sauf que ‘on’ a été élu. Mais si De Villepin est condamné à la prison avec sursis, ‘on’ aura les coudées franches pour l’élection de 2012 car ces deux-là ne s’aiment absolument pas. Que reproche-t-on à De Villepin ? D’avoir laissé faire. Mais avec quelles preuves ? Des notes d’entretien, des supposées rencontres. La justice n’a aucun enregistrement verbal ou vidéo de ces prétendus échanges. Pourquoi ‘on’ a laissé faire puisqu’il était au courant de ce qui se tramait à ce moment-là. ‘On’ voulait avoir la voie libre, personne sur sa route pour mettre à profit 5 ans où ‘on’ gesticule, fait du vent, annonce mais nous ne voyons rien de concret. Ah si, tout pour les riches.

Ma fille a étudié le régime totalitaire de Staline. A qui a-t-elle pensé ? Je vous le donne en mille. D’ailleurs, elle a demandé des informations sur le procès Clearstream. Je ne sais pas si nous sommes objectifs, mais pour nous, en l’absence de preuves, il n’y a pas lieu d’y avoir de condamnations. Attention, je ne veux pas dire que De Villepin soit blanc comme neige (je ne sais pas tout ce qui se passe au sein du pouvoir), mais la présomption d’innocence existe et tant que les preuves n’ont pas été apportées, un innocent est toujours considéré comme innocent, malgré les propos de ‘on’.

Ce qui m’amène au procès de Colonna. Sa fuite dans le maquis ne l’a pas servi, je dois dire. Mais il a été prouvé devant la Cour qu’il ne pouvait pas être l’assassin du préfet (trajectoires des balles, sa stature, …). La police et la justice se sont servies des accusations de ses ami(e)s qui par la suite, se sont rétractées. Mais il ne faut pas oublier que ‘on’, alors ministre de l’intérieur, avait déjà condamné le coupable présumé, donc l’innocent. Personnellement, n’ayant pas lu tous les éléments du dossier, n’étant pas avocat, je ne peux pas dire si Yvan Colonna est coupable de ce dont on l’accuse, mais jusqu’à preuve du contraire, pour moi, il est innocent. Que la justice laisse un homme en prison sans que les véritables preuves soient apportées, j’estime cela incompréhensible. Je ne veux pas entrer dans les détails de la douleur de la famille du Préfet Erignac, ni qu’elle estime que je veux polémiquer mais personne n’a reconnu Colonna sur les lieux du meurtre. Alors qui est le véritable coupable ?

Aurait-on une police et une justice à deux vitesses ? Je le pense. La justice est-elle libre ? Je ne le pense pas. Les témoignages entendus concernant certaines pratiques policières me donnent froid dans le dos. Arrêter un homme, le laisser en garde à vue 24 heures, parce que la police s’est trompée sur le nom et qu’elle n’a pas cherché plus loin. Pourtant il a eu beau affirmer son innocence et demander une vérification, elle n’a été faite que bien plus tard. Les perquisitions faites dans les domiciles de personnes qui n’ont rien à voir avec des délits, c’est courant, parce que la police s’est seulement trompée d’appartement. Elle détériore tout et c’est aux frais de celui qui a subi cette agression physique et verbale de payer les réparations et les pots cassés.

La police doit faire du chiffre. La justice doit faire du chiffre.

Qui est derrière tout cela ? Je ne le nommerai pas parce que j’en ai marre de le nommer et qu’il m’horripile à un plus haut point. S’est profilé un gouvernement avec un seul homme qui continue toujours à se croire le plus fort, ayant la main sur tout et qui nous dirige vers un pays où l’on est coupable avant d’être jugé.

Océane, voilà mon coup de gueule puisque tu es en stand-by aujourd’hui.

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