Le jeu de colo prend des proportions différentes quand il n'est plus un jeu. Ce qui m'a frappé, dans l'article, c'est l'analyse. Ce qu'il reste de l'info ? Pas grand chose. Une semoule. Des mots de ci, de là, qui installent un climat. Des bribes. De plus en plus de bribes. Puisqu'on est dans un flux tendu. On peut sans problème, du coup, presque en toute bonne foi, finir par inventer soi-même son info. Ca reste dans le ton.
Ainsi peut-on parler de crise climatique. De Pandémie de suicides. Evoquer les fermetures de La Poste et de France Telecom. Et la baisse de la grippe A, qui pourrait fort bien laisser penser qu'elle serait une variante du livret A.
Voyez le genre.
Car ce qui est important, c'est que littéralement, l'information est ce qui donne une forme à l'esprit. Dans le langage courant l'information est le fait de savoir ce qui se passe : il s'agit de connaître ce qu'on n'a ni vu, ni entendu directement.
On touche là à un sens fondamental, où l'information est liée à un projet. Il peut être construit, comme un programme, ou auto-construit, comme la matière.