La femme regarde au loin
Et moi je regarde au loin
Et nous abordons ensemble
A la rive de nos yeux
Ensemble
La poitrine de chair intacte est dévoilée
Floraison d’air pur
Un profond soupir de joie
La solitude est vaincue
Un profond rire de source
La force est égalisée
Confiantes nos mains s’unissent
Les moissons de la jeunesse
Débordent dans l’éternel
et les bouches amoureuses
Avouent
Le langage sans but sans ombres qui rayonne
Et qui chante haut.
(Paul Eluard)