“The day the music died” est le jour où Buddy Holly est mort dans un accident d’avion, en février 1959.
Cette phrase vient d’une très belle chanson de Don McLean, “American Pie“, qui avait été reprise par Madonna il y a quelques années.
Il y a deux erreurs dans cette phrase : la première, Buddy Holly n’est pas la musique (je ne la suis pas non plus, d’ailleurs …). C’était un très bon musicien, qui aurait probablement fait une très grande carrière s’il n’était pas mort à 23 ans (quoi que … ces suppositions sur ce que tel aurait pu faire si … c’est la même chose pour Syd Barrett ou Jimi Hendrix … en réalité, ça fait juste écrire les critiques et naître des mythes, plus ou moins justifiés) … C’était aussi l’idole de Paul McCartney … mais de là à dire que la musique est morte avec lui …
Deuxième erreur, la musique n’est jamais morte et ne le sera jamais.
Pourtant, elle a fait un arrêt cardiaque le 5 décembre 1791.
Elle a subi un deuxième arrêt cardiaque le 26 mars 1827.
Lui … Je ne sais plus quoi dire, qui ne soit pas grandiloquent à propos de lui. Je pense juste au deuxième mouvement de la Septième Symphonie ce soir, avec ses … je ne sais quoi, qui se croisent et s’entrecroisent.
Bref.
Le problème, lorsque j’écoute cette musique, est que je ne peux plus continuer ce que je suis en train de faire, parce qu’elle me bloque complètement et que je me sens presque honteux de faire autre chose que de l’écouter. C’est certainement le genre de sensation qui fait écrire ou dire des conneries du style “ça me parle“.
Elle fait remonter à la surface une nostalgie de quelque chose que je ne sais pas nommer et que je ne connais même pas. Un peu comme ces passés qui ne sont pas les miens et qui pourtant me font souffrir.
A la fin du refrain de “American Pie“, Don McLean dit “This will be the day that I’ll die“, qui est une allusion à une chanson de Buddy Holly.
Avant que je lise les paroles correctes, je pensais que cette phrase faisait référence à quelque chose qui, si on le lui disait, le ferait mourir. Je trouvais que la musique était en outre parfaitement adaptée à cette idée …
Mais ça n’était pas ça.
Aujourd’hui, je sais que la musique ne mourra jamais, parce que, comme le Monsieur avec les gros sourcils juste au dessus l’a dit, elle emprunte ce chemin : “venue du coeur, puisse-t-elle retourner au coeur“.
Mais si elle venait à ne plus l’emprunter, this will be the day that I die.
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