« Un rêve pour toutes les nuits » de Lisa BRESNER, illustré par Frédérick MANSOT, calligraphié par Dong QUIANG, est, avant tout, un conte.
Petit Tang a du mal à dormir, il part à la recherche de rêves. En suivant la grande muraille de Chine, des gardes royaux lui donneront des pistes, des ancrages au rêve. Mais pour rentrer chez lui, il lui faut demander au roi. Il a disparu et quand, enfin, il est retrouvé, ce dernier lui demande d’aller au sud pour trouver le pêcheur qui l’emmènera jusqu’au dragon de l’est. Au fil des pages, la Chine s’offre à nous, par son paysage (rizières, jardins de thé, élevages de bombyx à soie), par ses traditions explicitées par les idéogrammes (le ciel est rond pour les chinois comme leur ombrelle, la terre est carrée comme leurs chaussures). Puis ce sont les couleurs (le mélange) et la formation d’un paysage à l’asiatique : une montagne et une cascade, avec une carpe, un pêcheur et un enfant… d’un certain côté j’y retrouve bien les personnages chers à la peinture chinoise :le sage et l'enfant que je vous présentais avec Fang ZENG ici…
La poésie, une certaine philosophie et une initiation à la culture chinoise sont là, à portée de main… et même à portée de petites mains toutes prêtes à écrire les idéogrammes.
Les illustrations sont superbes, coups de pinceaux fluides, couleurs et aplats de « papier peint » sur les habits ou la terre. Le livre permet, par la suite, une belle découverte des idéogrammes chinois. En cours (et au cours) de lectures, les idéogrammes prennent la place du mot français. A chaque fois, la méthode de calligraphie est inscrite pour permettre à l’enfant (j’en suis encore une) de le reproduire.
A la fin, cela donne cela…
Mais remarquez tout de même le marque page, rappel (ainsi que les dernières pages où tous les idéogrammes sont repris).