Une justice sans appel…

Publié le 21 octobre 2009 par Notil

qui relance le débat sur une justice jugée trop lente et parfois à la limite du laxisme. Cette fois-ci c’est un père qui fait le travail de la Police. Dieter Krombach (photo) est condamné en 95 à 15 ans de prison pour

violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Condamné, oui, mais par contumace puisqu’absent lors de son procès. Condamné, oui, mais par la France alors que l’Allemagne classe l’affaire sans suite malgré de troublants détails. L’Allemagne refuse l’extradition du cardiologue vers la France et la Justice française s’en tient là, espérant sans doute procéder à son arrestation le jour où, stupide, Dieter Krombach se ferait contrôler pour excès de vitesse sur une route française?!.

C’était sans compter sur l’ôpiniatreté d’un père qui sans relâche a décidé de mener sa quête jusqu’au bout poour honorer la mémoire de sa gamine. Kalinka a 14 quand elle se fait tuer. C’était en 1982. Rappelons que Dieter Krombach, cardiologue de profession n’a été condamné qu’en 95 -13 ans après?-

Et voilà, qu’enfin le père de Kalinka réussit à mettre la main sur le cardiologue. André Bamberski le « sequestre », l’a sans doute molesté et le dépose devant l’entrée du Tribunal de Mulhouse pieds et poing liés. Un père qui à son tour se voit arrêté puis relâché non sans qu’on lui notifie sa mise en examen pour enlèvement et sequestration. André Bamberski est laissé libre sous contrôle judiciaire.

On ne peut légitimement lui donner raison et pourtant si cela se produisait plus souvent, la Justice serait sans aucun doute différente, les jugements plus sévères et leur suivi plus sérieux.

On ne peut lui donner raison alors que quelque part, j’ai envie de lui dire « bravo ».

Lorsque je dis haut et fort que l’Europe n’est qu’une Europe d’argent, cet exemple ne peut que renforcer mon opinion. L’Allemagne refuse l’ extradition de l’un de ses ressortissants et classe l’affaire alors que le coupable est condamné par la France. Il y a en ce domaine aussi de nombreux textes à modifier.

André Bamberski n’a pas voulu que le meurtrier de sa fille s’en tire – il y aurait eu prescription dans 6 ans- et il aurait pu aller plus loin. Il aurait pu venger la mort de sa fille tout simplement. Il aurait pu tuer le cardiologue et le déposer dans un pré sous quelques cailloux où il aurait été retrouvé par un promeneur et son chien dans plusieurs mois. Non, il s’est contenté de le remettre à la justice. Une justice qui n’a pas été appliquée et ne pouvait l’être en l’état. Sa fille, là où elle est, peut avoir un sourire: Son père vient de prouver aux yeux du monde qu’il l’a aimée et l’aime encore.