Juste une petite pose (il y en aura d'autres d'ailleurs) pendant la quinzaine anglaise pour parler photo, photo culinaire…
La photo d'avant le blog ça se résumait pour moi à peu de chose. J'engueulais Marie deux fois les vacances parce qu'elle ne faisait pas assez de photos et… c'était tout. Il faut dire qu'avant le blog c'était encore le temps de l'argentique, le temps de ces étranges appareils avec du papier dedans et avec lesquels il n'y avait pas moyen de faire 32 587 photos pour attraper le tombé de la nouille juste juste au moment où elle tombe dans la sauce… non ça pas question, à moins de vouloir avoir son banquier en permanence sur son paillasson, les factures de développement entre les dents. En ce temps-là le clic était cher et raisonné, enfin on essayait de le raisonner en tout cas...
Et puis est arrivé le blog et le premier numérique, parce que le papier ne rentrait pas bien dans l'écran… et là je m'y suis collé à la photo de bouffe, comme pour les vacances quoi, sauf que là c'était deux fois par jour que j'engueulais Marie…
Dans le domaine de l'engueulade j'ai des capacités insoupçonnées ! d'un rien je peux faire la montagne… Que le grain de riz soit de travers, pas n'importe lequel ,LE grain de riz celui qui fait tout, enfin d'après moi, et je l'aurais voulu droit… et s'il avait été droit… Avec sa capacité habituelle, elle a supporté, supporté, supporté…
Et puis un jour alors que je lui faisais remarquer que les pépins de pomme était d'un nombre impair alors que j'étais dans ma période paire… elle m'a dit, écoute Chouchou les pépins y peuvent être douze ou soixante-dix-neuf, je m'en déturbanne le coquillard et là tout de suite maintenant à la seconde, tu vas te prendre TON putain d'appareil et TU vas te les faire TES putains de photos tout seul parce que sinon je sens que je vais faire des choses regrettables ! Elle a alors posé l'appareil avec la certitude du juste et m'a laissé là.
C'est comme ça que j'ai commencé à faire mes photos de bouffe…
Je dois dire qu'à ce moment-là j'ai vécu plus d'un moment de grande solitude pendant lesquels le flou et le loupé ont été mes compagnons de galère.
Puis, petit à petit l'oiseau a fait son nid fait de photos, petit à petit j'ai commencé à essayer de raconter des histoires avec les images, des histoires de bouffe forcément… parce que pour moi une photo c'est une histoire et une histoire que l'on peut raconter de mille manières, et toutes ne sont pas bonnes… Juste un diaphragme plus ou moins ouvert et un monde s'éteint ou s'éclaire comme le montre bien les deux photos de chouquettes réalisées un jour d'atelier chez Isabelle en compagnie de Pascale.
Et c'est ce même jour qu'est née l'idée et l'envie d'un concours de photo commun que nous organisons donc dès maintenant Pascale, Isabelle Rozenbaum et moi… Et maintenant je vous dis tout du pourquoi et du comment…
Nous avons choisi de vous proposer de photographier des Gâteaux d’enfance, qui sera donc le thème de notre petit concours et pour le reste…
Comment participer ?
Si vous avez un blog, publiez votre photo (et éventuellement la recette) en précisant que vous participez au concours de photo culinaire organisé par Isabelle de l’Oreille culinaire, Pascale de C'est moi qui l'ai fait ! et moi-même.
Envoyez votre photo à Isabelle
([email protected]). Le format doit être JPEG et la taille de 500 pixels en 72 DPI environ ( si besoin de précisions, envoyer un mail à l’adresse d’Isabelle).
Si vous n’avez pas de blog, envoyez simplement votre photo à Isabelle avec vos coordonnées.
Quand ?
Envoyer votre photo avant le 1er décembre, minuit.
Le jury, constitué d’Isabelle, de Pascale et de moi, choisira 3 photos que nous publierons sur nos blogs respectifs mi -décembre. Et quelques prix viendrons saluer ces gagnants.
1er prix : un atelier photo chez Isabelle en 2010
2 ème prix : 3 ustensiles en inox (zesteur, coupe pomme et rasoir à légumes)
3 ème prix : 3 livres de cuisine « Inde », « Slunch » et « Apéritif dinatoire »
C'est prix seront remis chez Isabelle (Paris 20e) lors d'une petite rencontre amicale, ou seront envoyés à ceux qui ne pourront pas venir.
Et je n'ai pas résisté à l'envie de vous faire partager le gâteau d'enfance de Marie, que j'ai un peu revisité...
Petits quat'e qua't à l'orange
Ingrédients : 3 œufs (190g) – 190g de beurre – 190g de cassonade (sucre roux) - 190g de farine – 1pincée de levure chimique – le zeste d'une demi-orange -le jus de 2 oranges – 3càs bien pleines de sucre en poudre – 2càs de Cointreau
Commencez par mettre le jus d'orange, le sucre en poudre et le Cointreau dans une petite casserole et faites réduire à feu moyen jusqu'à obtenir un mélange sirupeux. N'hésitez pas à écumer pendant la cuisson.
Séparez les jaunes et les blancs des œufs, puis battez en neige bien ferme les blancs.
Mettez les jaunes et la cassonade dans un saladier et battez le tout jusqu'à obtenir un mélange bien onctueux. Ajoutez le beurre qui doit être bien mou et battez de nouveau. Ajoutez enfin la farine et la levure et mélangez une dernière fois.
Ajoutez la moitié des blancs en neige et remuez vivement, ajoutez la deuxième moitié et mélangez cette fois délicatement. Ajoutez le zeste d'orange et 1 ou 2 càs du sirop d'orange. Mélangez et versez dans des moules à pudding largement beurrés ou des cagettes.
Enfournez à 180° pendant environ 30 à 35 minutes.
Quand les quat'e qua't sont cuits répartissez dessus le sirop et quelques petits zests d'orange, mangez tiède avec un petit tasse de thé…
Mais pourquoi, Toooo beeee orrrr not tooooo beeee… je me demande si je ne force pas un chouille sur le côté Sarah Bernhardt moi… est-ce que je vous raconte ça…