Le corbeau s’est manifesté
mandibule broyant
les airs
son cri
son cri masticateur
a tordu l’écho caverneux.
Invisible oiseau détonant
il a propagé son cri
dur
annonciateur de mouvements
telluriques et intestins.
Il réveillait
l’autochtonie,
il écorchait
l’ouate
du temps
la mollesse du ciel de lait
et sa volonté
de silence.
Quoique invisible, il ramenait
les crachats d’encre de la nuit
première où naquit
l’effraction,
la violence
de ce qui naît.
Claudiques, clandestinité
je tourne mes regards partout
nulle part je ne te surprends
en dehors du cri
qui lapide.
Patricia Laranco
le 08/05/2007