Selon ses estimations, la réédition des oeuvres rapporterait 6000 € par ouvrage, et donc un manque d'autant pour lui, alors que la vente des droits se poursuit à l'étranger. Chez Julliard, on précise que l'on a « toujours entretenu d'excellents rapports avec Françoise Sagan de son vivant ; avoir, avec l'accord de cette dernière, exploité au mieux (comme l'avaient toujours fait leurs prédécesseurs depuis plus de cinquante ans) les oeuvres que Françoise Sagan avait confiées aux éditions Julliard ».
Ainsi, pour ne pas alimenter la polémique, les arguments de riposte seront présentés devant le tribunal « que monsieur Westhoff a cru devoir saisir ». Et l'éditeur ne manque pas de signaler que les attaques de Denis ont été reprises « sans aucune vérification par de nombreux supports de presse ». À l'exception du Monde, souligne-t-on. Et de ActuaLitté, ajouterait-on. Mais soit.
Une presse qui avait d'ailleurs salué au printemps 2008, la réimpression de toute l'oeuvre romanesque de Sagan, « sous une nouvelle présentation ». Contactées par ActuaLitté, les éditions Julliard n'étaient pas en mesure de nous dire si une riposte pour diffamation pourrait être la teneur de leurs fameux arguments. Nous vous tiendrons informés des suites de cette affaire, qui ne devrait pas être évoquée avant la mi-2010.
Soulignons juste l'anecdote que le bon élève Le Monde révèle, en assurant que l'avocat de Julliard, habituellement Jean-Claude Zylberstein, ne pourra pas plaider : il a en effet été celui de Sagan par le passé.