Quand, dans l'après match sur OL TV, j'ai entendu un supporter stéphanois remercier l'OL de l'avoir fait rêver comme les Verts de Rocheteau il y a plus de trente ans, j'ai compris un peu plus l'exploit réalisé par les Lyonnais de Sidney Govou. Battre Liverpool dans son stade mythique l'OL l'a rêvé et un Gone de vingt ans l'as fait. Le match référence qui devrait marquer les esprits par son scénario incroyable et aussi par la qualité du jeu et l'état d'esprit des Olympiens.
Claude Puel avait choisi le 4 3 3 pour affronter les Reds privés de Torrès mais avec Gerrard au coup d'envoi. La seule surprise était la titularisation d'Ederson coté gauche pour le reste la présence de Källström et de Pjanic était rassurante avec ces deux joueurs l'OL est bien mieux équilibré. Dès le début du match on sentait que les Lyonnais jouaient pour gagner et c'est cette volonté inébranlable de prendre les trois points qui va faire la différence.
Un match est fait de tournants, la tête à bout portant de Lisandro stoppé par Reina à la 10ème minute, la sortie de Gerrard trop handicapé à la 25ème, la glissade de Cris qui en voulant se relever heurte de genou de Kuyt à la 35ème. KO debout le Brésilien reprend le match, mais doit sortir à la 42ème après l'ouverture de score par Benayoun. Liverpool mène seulement 1 à 0 à la mi-temps grâce à un arrêt exceptionnel de Hugo Lloris mais le chat noir qui maraboute les défenseurs centraux de Lyon depuis deux saisons continue son oeuvre destructrice.
Mais hier l'OL avait un douzième homme, les 2500 supporters dont certains avaient fait 18h de cars chantaient comme jamais et devant ma télé me donnait la chair de poule, enfin l'OL avait le public qu'il mérite. C'est peut être ce qui va donner ce petit plus pour forcer le destin. La charnière centrale improbable Gonalons Toulalan va être extraordinaire, Hugo le digne héritier du Greg de Blackburn va faire deux parades de grande classe, sur le coté gauche Cissokho va multiplier les montées, avec un seul récupérateur Makoun, l'OL va finir en boulet de canon. Ederson vaillant mais pas à son maximum est remplacé par Gomis, Lisandro se décale coté gauche, l'OL restant en 4 3 3.
C'est à la 71ème que tout va basculer, un corner tiré par le sublime Källström, un tir de Toulalan puis de Makoun, deux arrêts reflexes de Reina et... O temps suspends ton vol ! Une tête plongeante de ... Maxime Gonalons le héros d'Anfield porte bien son nom un vrai Gone de Lyon. Le kop lyonnais étouffe celui des Reds, on signerai pour un nul sans problème. Mais Claude Puel choisi de faire entrer Delgado à la place de Lisandro à cours de compétition. Nous sommes à la 85ème minute, le temps passe lentement le stress monte et arrive cette action sublime du duo Pjanic Govou qui se termine par un centre du Symbole, le capitaine exemplaire phénoménal une fois de plus, Gomis rate le ballon de 2 cm mais El Chelito arrive et marque à la 91ème ce but magique qui fait entrer l'OL dans l'histoire du foot européen.
Le collectif lyonnais a fait la différence, les pisses froid vont dire que Liverpool était handicapé mais à Lyon il manquait aussi Bodmer, Boumsong, Bastos en reprise n'as pas joué ce n'est pas rien et jouer 50 minutes avec deux numéros six en défense sans prendre de but c'est très fort. Reste maintenant à valider notre qualification à Gerland en jouant pour gagner contre Liverpool dans quinze jours sans oublier comme le disait à la fin du match Jérémy Toulalan, impérial une fois de plus, que l'objectif N°1 c'est le championnat. Merci Messieurs, joueurs, staff, président et supporters l'OL est grand.