Le palmarès a été annoncé le 17 octobre. A côté du photographe malien Malick Sidibé (déja annoncé), du critique Benjamin Buchloh et des pavillons hongrois et lituaniens, il comprend :
- Lion d’or à un artiste montré à l’Arsenal : Léon Ferrari
- Mention honorable à une artiste montré à l’Arsenal : Nedko Solakov
- Lion d’or à un artiste de moins de 40 ans : Emily Jacir
Trois artistes très politiques.
Ici, le 22 juillet, vous pouviez voir ceci:
Pour faire la guerre, il faut :
- des armes. Le Bulgare Nedko Solakov tente de nous raconter les démêlés entre son pays et la Russie à propos de la propriété intellectuelle de la Kalanishkov AK47. Il déroule son récit sur une grande fresque murale et des photos et vidéos; curieusement, tous ses interlocuteurs ou presque sont des femmes.
- des héros. Emily Jacir montre Material for a Film, le dossier qu’elle a assemblé sur le Palestinien Wael Zuaiter, tué par le Mossad en 1972. A moins de connaître déjà l’histoire, on hésite entre réalité et fiction en regardant l’accumulation de photos, vidéos, documents qu’elle présente ici. Elle a marché dans ses pas, vécu dans ses maisons, lu ses livres (ci-contre l’exemplaire des 1001 nuits qu’il lisait au moment de son assassinat, troué par une des 12 balles tirées sur lui).
- des avions qui apportent la civilisation avec le tapis de bombes qu’ils larguent. Cette installation de l’Argentin Leon Ferrari, La Civilización Occidental y Cristiana, fit scandale en 1965. Son travail interpelle la dictature, l’armée, l’arme nucléaire : Jamais plus, crie-t-il.