La seule saga publiée par tome que j’ai lu est celle du Pistolero de la Tour sombre de Stephen King et elle s’est échelonnée sur des années. Dernièrement, je me suis laissé tenter par la nouvelle série de Michel J. Lévesque, celui là même qui s’est vu propulsé au pinacle de la littérature jeunesse avec sa saga Arielle Queen. De prime à bord, je dois dire que je ne suis pas un adepte de ce genre de littérature et que je n’ai pas succombé à aucun Potter, Chevaliers d’Émeraude, Amos D’Aragon et autres du même acabit. Force est d’admettre, que j’ai eu un faible pour ce dernier rejeton de Lévesque, ayant été séduit avant tout par le média même.
En fait, la couverture elle même a tout fait le travail de marketing. Le titre, la police de caractère, l’illustration ombragée et le fond en teinte de vert qui propulse en avant un groupuscule d’adolescents aux allures de guerriers ont eu tôt fait de me séduire et je me suis mouillé pour ma première lecture d’aventures jeunesse à tome. Mon cœur d’ado a refait surface, à mon grand plaisir.
Tea walls est une ville bien spéciale. Les jeunes ont tous le même âge et vont tous à la même école. Chaque soir, ils s’endorment à la même heure et se réveille en symbiose. Un jour, la meneuse de claque Alexia Lincoln brisera ce rituel et prendra connaissance des secrets qui se dissimulent dans sa ville et elle se verra transporter de par ses rêves à travers plusieurs de ses vies virtuelles qui n’ont pas tous le même portrait. Une escapade mystérieuse et déroutante au bas mot.
Au même moment, en Californie, la ville de Hastings est foudroyée par une épidémie qui transforme ses habitants en Zombies ultra affamés qui ne demandent qu’à se rassasier. Une famille de truands essaie de sauver sa peau, avec comme chef de file, l’ainé de la famille : Jack Soho. (Juste le nom me laisse croire qu’il sera tout un moineau!). Ces derniers ont aussi à leur trousse une bande de soldats qui veulent leur tête à tout prix et qui détienne un secret de famille bien gardé.
Les personnages de Lévesque sont croustillants. Ils parlent avec un langage incisif. Ils sont colorés et ont chacun une personnalité forte qui leur sied à merveille. Le récit est vif et bien cadencé. Et vers la fin du livre, une série d’imbroglios vient hausser l’intrigue et m’envoûter dans la saga de ses 66 ados.
Au fin de cette lecture, j’en ai oublié mes quarante quelques années et j’ai bien aimé ce roman Horro-Fantasy-Aventuro-Ado et je crois sincèrement que je me laisserais tenté par le second tome qui est tout juste sorti en librairie quelques jours après celui-ci. Ce qui était tout d’abord un essai de lecture d’ados, risque de se transformer en une lecture de très longue haleine.
C’est plus fort que moi. Je veux savoir la suite…..
Soixante Six T1 (les tours du château), Michel J. Lévesque, Éditions Les intouchables, 2009, 252p.