The God-Why-You-Don't-Love-Me Blues // 13 68o ooo tlsp.
Ah ! Voilà un épisode qu'il était bien ! C'est précisément pour cela que je continue à regarder la série : il y a toujours un bon épisode qui se cache entre deux sombres merdes et une mauvaise intrigue peut déboucher sur quelque chose de bien si les scénaristes s'en donnent la peine. C'est au petit bonheur la chance et ils en ont eu cette semaine. Tant mieux pour nous ! Par exemple, le retour de John le jardinier était une très mauvaise idée à la base, l'épisode précédent en est la preuve. Et par je ne sais quel tour de passe-passe, elle est devenue bonne ici. On est d'abord parti sur du plus-prévisible-tu-meurs, à savoir Ana qui flirte avec John. On a eu la classique scène de dispute entre Ana et Gaby, puis entre Gaby et John. Et là, tout à coup, il s'est passé quelque chose. Une étincelle. John a dévoilé ses sentiments encore forts pour la hot latina de Wisteria Lane et il n'en a pas fallu plus pour la plonger dans une nostalgie touchante, dans du "et qu'est-ce qui se serait passé si...?". Elle n'a pas craqué pour autant, et au fond, on aurait préféré. Ca aurait mis un peu de piquant. Mais au-delà de toutes considérations scénaristiques, pour la première fois depuis longtemps, Gaby a été émouvante. Elle a beau dire qu'elle est heureuse aujourd'hui, on décèle quand même une pointe de tristesse et d'amertume. Tiens, la série a justifié son titre. Cela n'était plus arrivé depuis... J'ai quand même une requête à faire : merci de ne plus jamais faire revenir John maintenant. La boucle est bouclée, pas la peine de revenir dessus dans 2 ans. Sauf si et seulement s'il l'emmène avec lui sur son cheval blanc et qu'on ne les revoit plus jamais.
Après un épisode d'absence, Katherine est de retour. En forme. Plus psychopathe que jamais ! Pour le moment, son obsession pour Mike est surtout amusante. Dana Delany a un sens de la comédie qui n'a jamais été bien exploité dans la série, c'est le moment ou jamais d'en profiter. Du coup, ses scènes avec Bree étaient vraiment drôles, notamment quand elle est toute fière de dire qu'elle a regardé un match de football (ou de baseball ?) avec son Mike adoré... "mais de derrière une fenêtre" ajoute Bree. Le coup du gâteau de mariage sentait un peu le réchauffé mais ça passait bien. La dernière scène de Katherine laisse supposer que, désormais, elle va passer aux choses sérieuses. Va-t-elle se transformer en Kimberly Shaw et faire péter tout le quartier ? Sans aller jusque là, j'espère que Marc Cherry et son équipe vont nous concocter quelque chose de consistant. Ce serait dommage de gâcher autant de potentiel.
Cela faisait un petit moment que DH ne nous avait pas sorti une intrigue légère qui tienne la route tout un épisode. On peut ainsi remercier les big boobs de Lynette Scavo. Ils ont fait des miracles ! Même si c'était supra-classique, le quiproquo entre Carlos et Lynette sur sa vraie-fausse opération de chirurgie esthétique valait le détour, et puis les scènes entre Lynette et Tom étaient pas mal non plus. Cela a débouché sur une morale sur l'acceptation de l'imperfection de l'autre assez innatendue. Honnêtement, on s'en serait passé. Pas la peine de transformer toutes les intrigues, même les plus anodines, en fable des temps modernes. Pendant ce temps-là, on a contourné le problème de la grossesse de Lynette et c'est sans doute pour cela que c'était réussi. Quitte à traiter de cette intrigue ridicule, autant le faire sur le ton de l'humour. Bien-sûr, il y aurait quelque chose à faire sur la grossesse après 40 ans, sur un ton plus sérieux, mais j'ai abandonné tout espoir que DH traite un jour une quelconque intrigue en profondeur. Ils ne l'ont pas fait avec le cancer de Lynette donc avec autre chose, faut pas rêver ! Ce qui va se passer selon moi : elle va enfin accepter l'idée d'être enceinte et va commencer à aimer ces bébés à naître et c'est là que le sort lui fera les perdre, d'une manière ou d'une autre. Une fausse-couche est l'option la plus envisageable. Ou un accident de voiture, parce que c'est comme ça que ça se passe à Wisteria Lane.
Terminons par le meilleur de l'épisode : Susan, Julie et les Bolen. Oui oui, vous m'avez bien lu. Incroyable mais vrai ! Au moins le temps d'un épisode, les scénaristes ont réussi à rendre le mystère de la saison attrayant. On ne peut pas dire que la surprise ait été au rendez-vous puisque l'idée que Nick soit l'amant de Julie me semblait comme une évidence depuis... le Season Premiere. On en a eu la confirmation en tous cas et on imagine que la dispute entre Julie et Danny était dû à cela. Nick est-il pour autant celui qui a étranglé Julie ? Nope. Too Easy. Angie parce qu'elle aurait découvert la vérité ? Nope. Too Easy Too. Qui alors ? Ah ah. Un personnage que l'on ne connaît pas encore pardi ! Du moins je l'espère. Sinon, y'a pas 36 solutions et on va donc vite tourner en rond. Cependant, je pense que l'auteur de l'agression sera révélé assez rapidement. Le mystère des Bolen ne se résume pas à cela. Angie nous glisse au passage que sa cicatrice est la conséquence d'une explosion... C'est que ça deviendrait presque excitant ! Par contre, je suis un peu déçu. Je ne trouve pas Drea De Matteo au top de sa forme. Elle est capable de mieux. En parallèle, j'aime assez l'évolution de l'habituelle insipide Julie et je suis content que son amitié avec Andrew n'ait pas été zappée. Susan était un peu plus supportable cette semaine et s'est même mise à parler à sa fille comme une mère se doit de le faire. Et je l'avoue un peu honteusement, la scène où elle promet à Julie de ne pas lui poser de questions et qu'elle ne peut pas s'empêcher de le faire malgré tout m'a fait rire.
// Bilan // Il va pleuvoir de la merde ! Cet épisode de Desperate Housewives était bon, en partie grâce à des dialogues préparés aux petits oignons. A tous ceux qui ne comprennent pas pourquoi je continue à regarder la série : tout simplement pour ça. Malgré ses tics insupportables, ses morales à deux balles, ses voix-off usées et ses personnages fanés, elle est encore capable de nous faire rire et de nous émouvoir (plus rarement) de temps en temps. Et par nostalgie aussi.