Partis sur les routes des Alpes Maritimes en direction de la vallée de la Tinée, nous nous sommes retrouvés, sans hasard aucun, à Roure, petit village sympathique, lové à flanc de montagne. La neige tombée pendant la nuit est déjà en train de fondre mais les contreforts du Mercantour sont encore argentés.
Je ne connaissais pas l'existence de Roure jusqu'au jour où un client et pâtissier de surcroît, m'a soufflé l'adresse du Robur, un restaurant où panorama et gastronomie sont à la hauteur.
Superbe ravioli de lapin aux herbes aromatiques, subjuguant et j'en ai oublié le reste de la recette.
Belle gambas "black tiger" laquée d'une vinaigrette d'agrumes et endive braisée à l'orange. Puissant, très puissant.
Pièce de boeuf poêlée, sauce vierge, gnocchi au romarin et fenouil braisé.
La cuisson de la viande est parfaite, le soleil commence lui aussi doucement à me cuire le bras droit.
Deux belles tomes de montagne au lait de vache... une véritable damnation pour le cheese addict que je suis. Le tout accompagné du pain du four municipal de Roure.
Moelleux chaud aux amandes, panacotta et mousse de rhubarbe et verveine.
Nous faisons quelques pas dans ce village calme et le Grand Guetteur veille. Mais nous ne sentons venir en nous aucun courage pour parcourir le GR5.
A 70km de Nice, en pleine montagne, l'auberge Le Robur, abrite aussi quelques chambres que nous ne testâmes pas. Le jeune chef Christophe Billau distille une cuisine fine et inventive, servie par des produits d'exception. La carte des vins est plutôt méridionale mais cela va bien à l'endroit. Les tarifs sont bien affûtés, 27€ et 35€ les menus "gastro", rien à redire, reste alors à trouver un chauffeur pour la prochaine fois, si le chef veut toujours de nous bien sur.