Magazine Cinéma
mardi 20 octobre 2009
Un Chabrol récent, après avoir vu une belle série de ses films des années soixante et soixante-dix, j'avais un peu peur d'être déçu. Et bien, cela n'a pas été le cas ! D'abord cela commence avec un air de "Turandot", comme c'est un de mes opéras préférés, cela a bien commencé ! Puis, j'ai trouvé le film un peu mou, les personnages étaient un peu trop caricaturaux, surtout le fils à papa joué par Benoît Magimel. L'amour un peu béat de Ludivine Sagnier pour Berléand qui court au moindre message m'a paru alors peu crédible.
Puis, tout a changé d'un coup, les personnages se sont révélés plus complexes qu'ils n'étaient au démarrage : Berléand montre son côté salaud, Magimel sa fragilité. Magimel est d'ailleurs fantastique dans son rôle d'inutile qui croit que tout s'achète. Au fur et à mesure, les deux personnages masculins se révèlent être tous les deux de parfaits manipulateurs machiavéliques et Ludivine Sagnier est écartelée entre ces deux caractères forts. Il n'y a qu'elle qui semble à peu près normale.