« Ça ne semble pas réel pour le moment. » avoue John. « C'était très émouvant, de toute évidence, dans les derniers tours, quand j'ai réalisé ce qui allait arriver. C’est une sensation très, très bizarre. Je ne sais pas ce qui nous attend, ce qui arrivera, mais maintenant, il est champion du monde, et ça va compter. C’est un peu étrange pour moi, mais juste parce qu'il est mon fils. »
« L’intersaison a été terrible. » reprend-il. « Face à Jenson, j’ai toujours été positif, mais je craignais que ça soit fini. Il est encore jeune, et je pensais : "Mais qu'est-ce que je vais faire de lui ? Tout ce qu'il sait faire, c'est la course !" Mais il a gardé confiance, et il avait raison. »
John Button, qui a guidé la carrière de son fils depuis le karting jusqu’à la F1, avouait qu'il ne l’avait jamais vu aussi heureux qu'à l'arrivée de la course de ce week-end : « Je ne l'ai jamais vu comme ça. Il m’a serré si fort, il pleurait de joie et criait sans cesse "Je suis champion du monde." Et c’est ce qu’il est ! » continue-t-il. « Jenson n'est pas seulement champion du monde pour un an, mais pour toujours ! Son nom sera dans les livres d'Histoire ; c’est l'objectif que nous nous étions fixés. »
Jeune prodige du sport automobile anglais, l'arrivée en Formule 1 de Jenson Button a été très rapide. Champion d'Angleterre de Formule Ford, et vainqueur du célèbre Festival de Brands-Hatch dès sa première saison de compétition automobile en 1998, le jeune britannique passait à la F3 en 1999, puis débutait dans la catégorie reine, dès l’an 2000. Sa première victoire remontait au Grand Prix de Hongrie de 2007, chez Honda, futur Brawn, et sous une pluie battante.
Le directeur exécutif de Brawn-Mercedes, l'anglais Nick Fry, a également fait part hier de ses félicitations à son pilote, en parlant d'un "champion digne".