Prodige annoncé mais trop longtemps attendu par son public britannique, Jenson
Button a été sacré champion du monde dimanche, après dix années de hauts et de bas en F1, et une saison 2009 tout aussi sinusoïdale.
En effet, le britannique, vainqueur de six des sept premières courses, a débuté 2009 en se constituant un précieux matelas de points. Mais sa deuxième moitié de saison n'a pas été au niveau, assez
loin, même... "JB" ne doit qu'au morcellement de la concurrence le fait de ne pas avoir été dépassé.
« Je suis plus que soulagé. Je me sens extatique ! » a commenté Button. « J'ai
commencé à repenser à beaucoup de choses, bonnes et aussi mauvaises, à la fin de la course, pas seulement de cette année, mais aussi des précédentes. Les derniers Grands Prix ont été plutôt
stressants pour moi. »
A propos de la fin de saison, Button a révélé : « Quel que soit mon rythme, je rencontrais des problèmes en qualifications qui gâchaient ma course. Mentalement,
cela faisait du mal, pas seulement parce que je ne tirais pas le meilleur de la voiture, mais aussi parce que je lis beaucoup de journaux, de magazines, où les commentaires étaient
négatifs. » Taxé "d'épicier" pour sa capacité à gérer son avance sur ses adversaires depuis son dernier succès au Grand Prix de Turquie, qui remonte au 7 juin, plutôt qu'à
rechercher le coup d'éclat, le britannique avoue avoir été touché par ces critiques et par ses performances soudainement et réellement déclinantes. « C'était dur.
J'ai peut-être agi comme si cela ne m'importait pas. Mais en fait, je ne voulais pas admettre mes faiblesses, montrer que cela me blessait. » a-t-il indiqué.
« Je comprends qu'il est excitant de parler du fait que je perdais mon avantage cette saison, que je n'allais pas être champion. Mais
cela n'importe plus. Car je suis champion du monde. Et cela, on ne me l'enlèvera pas. » a-t-il affirmé.
« J'ai gagné le championnat en ayant assez de points avant la dernière course. Je sais que ça a pris plus de temps que ce que certains pensaient.
Mais c'est la F1 et il y a beaucoup de très bons pilotes sur la grille. C'est pourquoi il est si difficile de gagner dans ce sport. »
Qu'importe donc qu'entre ses débuts encourageants chez Williams en 2000 et son titre en 2009, dix saisons se soient écoulées. Ses années de galère chez Renault en 2001 et 2002 ou Honda en 2007
et 2008 sont oubliées. Sa première année chez Brawn, décisive, a maintenant fait taire tous les sarcasmes.