Soumis à la question . . .

Mon livre sur les enquêtes en ligne va peut être finir par être à la mode ! Maintenant, à chaque problème, son questionnaire

Technologia a proposé un questionnaire à plus de 100.000 agents France Telecom. Voilà Luc Chatel qui embraye : les gens de Pôle Emploi ne sont pas contents, allez hop, un questionnaire envoyé à chacun d’entre eux !

Un point positif : dans les deux cas on donne la parole à chaque salarié et cela me semble très important. C’est un des points sur lesquels j’insiste dans mon livre : arrêtons de raisonner avec des panels représentatifs quand on se trouve face à un projet de changement qui interpelle chaque personne.

Un point m’inquiète par contre. C’est difficile de le savoir avec précision sans avoir vu le questionnaire FT mais les articles parlent de 160, voire 170 questions !! Gloups… Là par contre je suis un peu inquiet. On risque d’augmenter le stress en cherchant à le mesurer ! Notre expérience, y compris en mesurant les temps de réponses sur des questionnaires en ligne de différentes tailles m’amène à être formel : au-delà d’une centaine de questions, on mesure l’endurance des participants plus que leurs opinions. Par ailleurs je suis convaincu que l’on n’a pas besoin d’autant de questions pour identifier les sources de stress, surtout si on utilise des “questions ouvrables”. Je ne sais pas comment ce questionnaire a été conçu, mais il existe des méthodes de travail en groupe permettant d’aboutir vite à des contenus plus digestes et néanmoins consensuels.

Un regret aussi, même si cela est moins grave. Le questionnaire ne semble pas avoir été conçu pour être inter-actif, renvoyer son profil à chaque participant. Cela aurait pourtant eu des effets bénéfiques sur le positionnement de chacun.