De violents affrontements entre la police et de jeunes manifestants ont eu lieu, lundi, à Alger, en marge d’un mouvement de protestation contre les conditions de vie difficiles dans certains quartiers de la capitale algérienne.
Jeunes et policiers se sont affrontés, lundi, à Alger, lors d’un mouvement de colère qui s’est répandu dans certains quartiers de la capitale algérienne pour protester contre les conditions de vie qui y sont déplorables.
“Nous n’allons pas arrêter les émeutes. Nous allons continuer à nous battre jusqu’à la mort…”, confiait, hier, l’un des manifestants aux journalistes présents.
Un journaliste de Reuters qui se trouvait dans la cité Diar Echems, située sur la commune d’El-Madania, à Alger, a vu les manifestants lancer des pierres sur les policiers. Pourtant armés de canons à eau, de bombes lacrymogènes et d’un véhicule blindé, les forces de l’ordre, en tenue anti-émeute, ne sont pas parvenues à disperser le rassemblement.
Selon le quotidien algérien Liberté, les violences, qui ont commencé vers 11h du matin et se sont poursuivis jusque tard dans la soirée, auraient fait des dizaines de blessés, dont six policiers.
“Est-ce qu’on n’est pas tous égaux ?”
Des troubles sociaux ont lieu périodiquement en Algérie, un pays où le taux de chômage est élevé et la crise du logement permanente. Toutefois, ils se produisent rarement dans la capitale.
Selon des habitants du quartier d’El-Madania, ces manifestants vivent dans un bidonville et estiment être victimes de discrimination. La destruction de leurs baraquements est programmée. La municipalité a récemment publié une liste de personnes pouvant bénéficier d’un relogement.
“Ils distribuent des logements à d’autres personnes. Nous demandons la même chose. Est-ce qu’on n’est pas tous égaux ?”, s’interroge un jeune manifestant.
Dans la soirée, la police a entamé des négociations avec des représentants des manifestants.
Par FRANCE 24 avec dépêches (texte)