Paris 2002, Julia Jarmond, une Américaine mariée à un Français depuis plusieurs années, se voit confier (elle est journaliste) de faire un article pour la commémoration des 60 ans du Vél d'Hiv. Événement dont elle avait entendu vaguement parler, dans ses cours d'histoire à Boston, étant jeune. Elle découvre avec horreur une page sombre de l'histoire française et le destin tragique de milliers d'enfants juifs séparés de leurs parents, livrés à eux-mêmes, avant d'être envoyés à la mort. Alors qu'elle enquête et recueille divers témoignages, elle s'attache en particulier au destin d'une petite fille.
En paralèlle, nous suivons justement cette petite fille, dont la vie est complètement dévastée ce 16 juillet 1942. Comment, voulant protéger son petit frère, elle l'enferme dans un placard secret, emportant la clef, lui promettant de revenir bien vite. Hélas, elle ignore, comme les 4000 autres enfants raflés ce jour-là, qu'elle ne pourra pas rentrer.
C'est son histoire, celle de cette petite Sarah, qui fait la force de ce roman. J'ai été moins touchée par celle de Julia et jusqu'à un certain point, j'ai trouvé un peu forcé le dénouement qui nous renvoie à la fiction. Difficile d'expliquer mon propos sans dévoiler la fin, alors je m'abstiens, mais ceux qui l'ont lue, comprendront (je pense) ce que je veux dire. (Sans nécessairement être en accord avec mon impression peut-être.) Cela n'en demeure pas moins un roman bouleversant.
Et je n'oublierai pas, c'est promis. 4.5/5