Cacophonie électorale. Deux chiens qui se montraient les dents pendant que le chat malhabile nous disait « Ils sont toujours comme ça ».
Gérald Tremblay m’inspirait une image de bulldog enragé. Frustré et fâché le monsieur. Et la frustration vient de quelque part. Il sait qu’il est responsable de bien des malheurs de la ville, et c’est sorti dans tous les journaux et bulletins télévisés. Il est fâché, mais il sait qu’il en danger. Il n’est pas en contrôle de lui-même. Une attitude à la Harper, de simplement tasser le sujet du revers de la main, l’aiderait sans doute davantage. Les gens préfèrent sans doute avoir un maire zen. Il ne m’a pas convaincu de grand chose.
Louise Harel a été, je crois, la moins pire. (N’est-on pas tannés de voter pour le/la moins pire?). Dans le sens qu’elle n’avait pas besoin d’avoir l’air enragée, mais elle avait certainement l’air outrée. Elle ne s’est pas laissée marcher sur les pieds. Mais certains airs qu’elle faisait n’étaient pas sans rappeler ceux de mon professeur de première année. Un genre d’air qui signifie un « Ben là franchement » bien senti. Elle ne m’a pas convaincu de grand chose.
Richard Bergeron était franchement trop mal à l’aise. Ses textes d’une minute, qu’il lisait sans avoir appris par cœur, ça ne transpirait pas le sérieux. Mais comme il l’a dit lui-même, il fait face à deux politiciens professionnels. Lui, il n’a pas cette expérience. J’ai griché des dents quand Harel a dit qu’il faisait le professeur, ou qu’il donnait un cours d’université, ou quelque chose comme ça. C’est justement ce qui me plait chez lui. Je préfère un cours endormant qu’une langue de bois. Mais malgré tout cela, je ne crois pas qu’il ait réussi à convaincre plusieurs indécis. Mais il représente toujours une alternative intéressante. C’est un peu dommage, comme me disait Noisette Sociale, que les partis avec les meilleurs propositions aient toujours des chefs qui ont un déficit de charisme.
Mais comme j’en ai marre de voter pour le moins pire, je voterai pour le meilleur Projet.