Deux comédies musicales en moins de quelques mois, Hairspray et maintenant Across The Universe, grosse année! J'ai vu et revu Singin' in The Rain et suis capable de vous mimer des scènes entières de Grease, mais le genre comédie musicale n'a plus la cote depuis un bout et je doute qu'on réussisse à remettre au goût du jour ce genre rétro qui peut facilement tomber sur les nerfs pour quiconque a de la difficulté à croire en un personnage qui chante ses répliques.
Dans la lignée des Moulin Rouge plus que de La Mélodie du Bonheur, Across The Universe est un habile exercice de style ayant pour toile de fond la fin des années 60 et comme trame sonore la musique des Beatles. La réalisatrice Julie Taymor utilise son film comme un peintre le ferait avec une toile. Tout comme dans son précédent film, Frida, les couleurs et les contrastes servent l'histoire au même titre que la trame narrative. Certaines scènes sont de véritables tableaux, et l'époque du peace & love la sert vraiment très bien.
Et la musique... La musique! La trentaine de chansons ou d'extraits des Beatles qu'on y entend coulent tellement de source, que c'est à se demander si l'histoire a été brodée autour des chansons ou bien le contraire. Bien sûr il y a certaines longueurs et le film aurait gagné à être plus resserré. Toutefois il ne faut pas bouder son plaisir, surtout si on connaît le moindrement le répertoire des Beatles c'est du bonbon.
L'histoire d'amour et d'amitié simple et même très banale, se laisse raconter au fil des pièces qu'on a tous entendu mille fois. On redécouvre parfois certaines chansons simplement par son propos ou par les choix de mise en scène. With A Little Help From My Friend pour illustrer en quelques tableaux la naissance de l'amitié entre Jude et Max ou I Want You (She's So Heavy) où en l'espace d'une chorégraphie on passe de la fougue d'une jeunesse un peu nonchalante, à la rigueur du service militaire obligatoire.
Reste que ce sont encore les images et la musique qui peuvent le mieux donner une idée du résultat sur grand écran. Pour la bande-annonce, on clique ici.