Magazine Santé
Hier après midi, alors que je faisais mon tour de 15 h
au boulot, j'ai été prise d'une soudaine douleur dans le bras droit à type de
coup de jus puis d'engourdissement accompagné de fourmillements dans les mains
et le bout des doigts. Rien n'y faisait, ni le changement de position, ni les
massages…Ce matin, rebelote… Je fais donc quelques recherches et je trouve ceci (les boules !) :
NEVRALGIE CERVICO
BRACHIALE
La névralgie cervico-brachiale (NCB) est l'équivalent
d'une sciatique au bras. Le conflit irritant le nerf se situe au niveau d'une
vertèbre cervicale au lieu d'une lombaire, et le territoire douloureux des
racines nerveuses concernées se fait dans la région de la clavicule, le haut du
dos et de la poitrine, et et le bras. Les 6ème, 7ème et 8ème racines sont les
plus souvent concernées. C'est au niveau des doigts que l'on identifie le mieux
le nerf exactement concerné.Comme les autres névralgies, c'est une douleur particulière
par son caractère lancinant, les sensations anormales qui l'accompagnent (fourmillements,
engourdissements, gonflement, courant électrique), et le fait qu'elle ne
soit pas directement influencée par les mouvements du bras: la douleur est
quasi-permanente, que vous soyez actif ou pas. Le repos n'est pas efficace.
Vous pouvez ressentir des points douloureux plus précis dans le bras qui vous
font penser à une tendinite à cet endroit. Ils correspondent aux terminaisons
nerveuses les plus irritées. Mais vous avez en fait du mal à localiser une zone
bien précise et permanente, les douleurs sont souvent changeantes et
migratrices, et vous n'arrivez pas à trouver de position pour vous en
débarrasser.
Les 2 causes
principales de NCB sont l'arthrose cervicale et la
hernie discale. Contrairement aux vertèbres lombaires, ces 2 causes sont
souvent associées, même chez une personne jeune. L' "arthrose"
cervicale démarre en effet assez tôt, ces vertèbres étant très mobiles et
soumises à de nombreuses contraintes voire traumatismes (entorses cervicales).
On voit couramment dès la trentaine des disques détériorés et une
déformation des rebords des vertèbres de chaque côté. Ces déformations, les
fameux "becs de perroquet", empiètent sur le trou de conjugaison,
orifice par lequel la racine nerveuse sort sur le côté de la vertèbre (schéma).
Une hernie discale empiète aussi au même endroit. Les disques étant plus petits
et les contraintes moins importantes qu'au niveau lombaire, il est rare d'expulser
brutalement une grosse hernie. Ce sont souvent de petites hernies bien tolérées
qui ont "poussé" progressivement. Elles durcissent en vieillissant et
rétrécissent de façon permanente le trou de conjugaison comme l'arthrose. La
douleur du nerf, la NCB, apparaît en fait quand des activités énergiques de
votre bras (tiraillements sur le nerf) ou une mauvaise posture de votre tête
(nerf au contact de l'arthrose) viennent irriter le nerf. La racine nerveuse
gonfle, se retrouve encore plus coincée, et vous vous engagez dans un cercle
vicieux pour plusieurs semaines à plusieurs mois.
Sur la présentation on distingue 2 formes de NCB très différentes:1) La forme très inflammatoire:
douleurs invalidantes, permanentes, particulièrement nocturnes. C'est la plus
susceptible de réagir aux traitements anti-inflammatoires: anti-inflammatoires
classiques, cortisone en infiltration ou en comprimés. Des antalgiques de
niveau 2 minimum seront utilisés, et s'ils ne sont pas assez efficaces, il ne
faut pas hésiter à réclamer de la morphine à votre médecin: elle a moins
d'inconvénients que l'abus d'antalgiques plus simples mais insuffisants. Une
mise au repos du cou (collier cervical voire minerve) et du bras (utilisation
coude au corps) est conseillée, bien que peu spectaculaire sur le moment.
2) La forme peu inflammatoire:
douleurs modérées, intermittentes, réveillée dans les jours suivant une
agitation inhabituelle (bricolage, travaux domestiques, jardinage, sport
utilisant ce bras), médicaments inefficaces. C'est la situation sur laquelle
tous les thérapeutes se cassent les dents: infiltrations inefficaces,
manipulations sans effet si elles sont prudentes, aggravant parfois si elles
sont plus agressives, minerve ne faisant qu'apporter une gêne supplémentaire.
Le moins inefficace est une rééducation posturale visant à modifier de la façon
la plus permanente possible la position de votre tête. Il s'agit en général
d'exercices tête droite et de musculation de l'arrière du cou, mais ils sont à
personnaliser en fonction de la posture où vous vous sentez le plus à l'aise.
Il faut revoir également toutes vos positions habituelles dans la vie
quotidienne et les corriger, faire des adaptations du poste de travail,
s'interrompre régulièrement pour faire des exercices de postures.
Les radios de la colonne cervicale sont utiles pour apprécier
globalement l'arthrose et son retentissement sur les trous de conjugaison. Les
autres examens complémentaires, scanner et IRM, ne sont pas nécessaire au début
d'une NCB car n'influencent pas la conduite du traitement et ne permettent pas
de faire un pronostic: de grosses hernies guérissent parfois facilement et
réciproquement des arthroses minimes vont irriter longtemps. Il existe
cependant à notre avis une exception: quand les signes sont peu typiques et que
le médecin hésite entre un simple "dérangement" vertébral (le
populaire "blocage" de vertèbre) et une véritable névralgie
cervico-brachiale. Il est prudent, avant de faire une manipulation (traitement
de choix du blocage) de vérifier l'absence de hernie par un scanner ou une IRM.
Paradoxalement ce n'est donc pas si vos douleurs sont très importantes que ces
examens sont justifiés dès le début, mais au contraire si elles sont peu
étendues et que l'on doute de leur origine.
[…]
Source :
http://www.rhumatopratique.com/public/region/rachis/NCB.html
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 13 juillet à 15:41
merci pour votre article très instructif sur les douleurs cervicales