Pour se connaître aux signes du temps, ils étudièrent les nuages d'après la classification de Luke-Howard. Ils contemplaient ceux qui s'allongent comme des crinières, ceux qui ressemblent à des îles, ceux qu'on prendrait pour des montagnes de neige – tâchant de distinguer les nimbus des cirrus, les stratus des cumulus ; les formes changeaient avant qu'ils eussent trouvé les noms.
Je souhaite élargir le spectre de mon blog (tout en restant scientifique comme vous le voyez dans l'expression ci-avant),
j'espère que les lecteurs me suivront. Mon intérêt pour l'alterscience (cf. mon séminaire EHESS) m'amène à
lire divers ouvrages, et il ya longtemps que je souhaitais relire Bouvard et Pécuchet (dernier roman de Flaubert, publié un an après sa mort en 1881). Je vous fais partager un extrait
amusant, notamment la dernière phrase. Les deux compères tentent de percer les secrets de la météorologie pour améliorer l'état de leurs cultures peu florissantes :
Pour se connaître aux signes du temps, ils étudièrent les nuages d'après la classification de Luke-Howard. Ils contemplaient ceux qui s'allongent comme des crinières, ceux qui ressemblent à des îles, ceux qu'on prendrait pour des montagnes de neige – tâchant de distinguer les nimbus des cirrus, les stratus des cumulus ; les formes changeaient avant qu'ils eussent trouvé les noms.
Pour se connaître aux signes du temps, ils étudièrent les nuages d'après la classification de Luke-Howard. Ils contemplaient ceux qui s'allongent comme des crinières, ceux qui ressemblent à des îles, ceux qu'on prendrait pour des montagnes de neige – tâchant de distinguer les nimbus des cirrus, les stratus des cumulus ; les formes changeaient avant qu'ils eussent trouvé les noms.