La lettre du jeune résistant communiste, dont on avait exigé la lecture en classe de manière unilatérale, ne sera désormais plus obligatoirement lue tous les 22 octobre.
Il s’agissait pourtant là d’un fer de lance du discours sarkozyste, qui avait puisé dans la gauche, les héros qu’elle ne pouvait ou ne voulait trouver dans son camp : Jaurès, Môquet, Blum avait donc subi les assauts de la droite. Deux ans après, les résultats sont là. Le nuage de fumée autour de ces récupération s’est dissipé et le gouvernement de droite a prouvé son absence de toute dimension sociale ou humaine à certains égards : taxation des malades et des accidentés du travail, cadeaux aux financiers et rentiers plutôt qu’aux bas salaires, renvoi des migrants dans des pays en guerre, etc.
Avec un bilan de la sorte, pas étonnant que la Droite - époque Sarkozy - ne puisse plus invoquer la mémoire de Môquet. La mémoire de celui-ci restera donc honorée, mais par ses dignes héritiers.