Le journal Allemand Bild, n’est pas réputé pour être un journal réservé à une élite intellectuelle, au contraire, il s’adresse plutôt à un public simple, qui ne doit pas chercher le sens des mots dans un dictionnaire. Tout doit lui sauter aux yeux pour qu’il comprenne immédiatement de quoi il s’agit.
Dans le cas présent, le journaliste Her Von A. V. Schönburg, n’a pas hésité à dresser le portrait de notre président, un portrait pour le moins édifiant.
Je vous livre ici une traduction de l’article qu’il a publié dans le Bild :
« Sarkozy vit comme Dieu en France »
- Toute la France est concernée par la nécessité d’économie. Un seul n’y contribue pas, c’est le Président de la République Française.
À cela j’ajoute cette parenthèse, et aucun Français n’a oublié ces paroles :
-
… mais où voulez-vous que je trouve de l’argent, les caisses sont vides.
Pourtant, il en a trouvé pour les banquiers, il a fait des réformes qui ont plongées dans la précarité des employés hospitaliers, des maîtres auxiliaires dans l’éducation nationale… sous prétexte d’économie, je ferme ici la parenthèse pour revenir à l’article en question :
-
« Dans les 300 mètres2 des appartements privés de l’Élysée, les fleurs doivent être changées tous les jours : soit un budget de 280 000 euros par an.
-
Les voyages privés du président Sarkozy se font toujours dans un avion vide où il est seul au cas où il faudrait rentrer à paris d’urgence.
-
Il bénéficie de 61 voitures de service, 2 airbus, 2 Falcon Jets (le plus récent a couté 60 millions d’euros et a été baptisé Carla.)
-
Il a près de 1000 employés à son service, (2 fois plus que la Reine d’Angleterre), 44 chauffeurs, 87 cuisiniers. Les chefs cuisiniers peuvent se servir librement dans la cave à vin de l’Élysée. Le repas de midi est servi par des maîtres d’hôtel. Carla et Nicolas peuvent manger à toute heure. La cuisine est de service en permanence. 1 million € par an de budget pour les boissons (champagne…)
-
Aucune protestation de la part du peuple, en France, c’est une affaire d’honneur que le chef de l’État représente la renommée de la nation, c’est le successeur du Roi Soleil et c’est exactement comme ça qu’il vit avec sa Madame de Pompadour. »
Si cet article de Von A. V. Schönburg est relativement fidèle à la réalité, je souhaiterais rappeler à notre ami Allemand que la Pompadour était la maîtresse de Louis XV, pas celle de Louis XIV, et que Carla Bruni est l’épouse du président, pas sa favorite parmi tant d’autres.
Il est dommage qu’un si bon article se termine en eau de boudin. Puis, cet énumération exhaustive des privilèges ne concerne pas uniquement le Président Sarkozy, mais également tous les présidents avant lui, en revanche, et là où Von A. V. Schönburg a raison, un président ne peut pas demander à son peuple de faire des efforts si lui de son côté n’en fait aucun, et effectivement, il n’en fait aucun et ne se montre de loin pas, l’exemple qu’il devrait être.
Président gaspilleur, autocrate, qui veut être à la fois Président, Premier Ministre, Chef de parti, qui impose à ses ministres les décisions à prendre, qui influence l’Assemblée, depuis Napoléon Ier on n’avait pas vu cela, et plus loin en effet, depuis Louis XIV.
Les ministres nordiques de leur côté, n’hésitent pas à se rendre au sein du gouvernement en bicyclette, sans chauffeur et sans garde du corps, justement pour ménager les caisses du royaume et les taxes des citoyens qui doivent être utilisées de façon utile, ce qui est loin d’être le cas de notre président.
Le budget floral annuel de l'Elysée par exemple, soit 280 000 € pourrait créer à lui seul 140 emplois taxes comprises. Il pourrait permettre à 140 familles de vivre décemment, mais non, on préfère les fleurs fraiches pour le regard et le bien être de quelques individus nantis. Ce qui, en un sens, est parfaitement anticonstitutionnel. Les exemples de ce genre sont pléthoriques et je ne crois pas nécessaire de les énumérer tous, l’article serait interminable.
Je crois que le fond du problème est que le président est bien disposé à saigner les Français mais à ne renoncer devant aucun de ses privilèges dans une situation de crise économique et de crise de l’emploi, ce qui est incohérent, illogique et parfaitement égocentrique, tout l’inverse du devoir d’un président.
D’autres parts, son mandat est également le signe de la suppression de nombres de nos libertés constitutionnelles, de lois démocratiques qui vont servir à encourager le pouvoir à dresser les bases d’une fausse démocratie.
Je le répète, je n’ai rien personnellement contre ce président que je trouve même sympathique à certains égards, mais sa politique et son mandat sont certainement les pires et les plus graves que la France a connu jusqu’alors, entretien du capital et des industriels, protection des grandes fortunes, mépris quotidien des français, surtout les pauvres...
Enfin, nous vivons une époque formidable...