“Johnny Wilkinson a tué le rugby anglais”. C’est en substance les dires de Vincent Moscato sur RMC, le 15 octobre dernier avant le début de la deuxième journée de HCup et de Challenge Européen. Parfois excessif, avouons que ce second week-end européen lui a donné raison. A juste titre.
Johnny Wilkinson lors de son arrivée à Toulon en 2009
La victoire du XV de la rose en 2003 était-elle méritée? Certains dirons que oui, d’autres - comme Vincent Moscato - pensent tout le contraire. Pensent même que Johnny Wilkinson a plongé le rugby anglais dans une crise sans précédent. Pas de jeu, du défi physique et un buteur.
Sans Johnny Wilkinson, l’Angleterre est-elle tout autre? Peut-être. Cela dit, la défaite 34-10, l’an passée, a marqué les esprits (tout comme celle de 2007). Un gros défi physique et un XV de France amorphe.
La crise est passée par là. L’été aussi. Un été qui a fait très mal au rugby anglais et qui a fait du Top 14 “the place to be” pour les joueurs anglais. Des arrivées en nombre.
Une vrai purge pour le rugby anglais. Pas moins de 25 joueurs ont rejoint le championnat de France de rugby. La palme revient bien sûr à Toulon : 8 joueurs (dont Johnny Wilkinson) et un entraîneur.
Alors, comment va le rugby anglais après deux journées de Coupe d’Europe? Très mal…
Perpignan - Northampton : 29 - 13
Biarritz - Gloucester : 42 - 15
Harlequins - Toulouse : 19 - 23
Bath - Paris : 27 - 29
Le niveau du rugby français est bien supérieur à son homologue anglais. Je me pose quand même une question : est-ce que nous n’allons pas nous retrouver à jouer tout seul en Europe? A 14?
Pas si vite, l’année 2009 était l’année de l’Irlande, espérons que l’année 2010 ne le soit pas aussi. Réponse le samedi 22 mai 2010 au Stade de France.