MxZero ou Mx0 avait tout pour devenir le shonen sympa sans plus, celui qu'on achète par hasard pour couper entre Naruto et One Piece. Seulement voilà cette « ambition » est contrariée par 2 facteurs : les couvertures sont moches (à l'exception du tome 9 ci-dessous:3 ) et il est bien trop bon pour ça.
Pourtant le bonhomme part assez mal, le héros est un futur lycéen (orly ?), nommé Taiga Kuzumi, qui vient de se faire recaler d'un établissement. Pendant un entretien de groupe, on lui demande ce qu'il ferait s'il avait des pouvoirs magiques. Réponse du monsieur : « Je deviendrais Maître du Monde ».
Éclate alors instantanément de rire une candidate au joli minois et à la tendance croquignolante à se piafer de rire à n'importe quel jeu de mot : Aika Hiragi. Persuadé que l'attitude de la brave demoiselle est la raison de son échec et étant dans le même temps tombé amoureux d'elle, Taiga souhaite donc la revoir. Ce qui semble assez logique, me direz vous . C'est à peu prêt tout pour le scénario… ah si sinon le lycée est un lycée où on enseigne secrètement la magie. On est au Japon hein…
Mais trève d'ironie facile car Mx Zero arrive assez vite à se distingue de la vulgaire pécore pour devenir un manga qui remplit fort bien son rôle distractif. Finissant par retourner dans ce fameux lycée et suite à un quiproquo digne de tout bon shonen, Taiga qui n'a aucun pouvoir magique se retrouve finalement intégré dans ce lycée. Où il devra littéralement se démerder pour ne pas se faire griller par les autres éleves. qui le pense en réalité doté d'une magie surpuissante.
C'est là que le fun commence vraiment car à cette situation périlleuse de notre héros, l'auteur ajoute son lot de personnages secondaires fortement typés mais assez drôles. Le dessin fait mouche assez rapidement grâce à un fanservice de bon aloi et les situations cocasses font très vite sourire.
Par la suite, l'histoire se complexifie car l'auteur fait évoluer son univers et ses personnages au fur et à mesure tout en utilisant de façon cohérente et intelligente la magie de ses persos pour les combats. Une sorte d'équilibre entre la comédie romantique et le shonen d'action s'établit alors pour donner un titre plus qu'agréable à la lecture.
Au final, si on a certes droit à des passages trainant en longueur ou sentant mauvais l'application fainéante de patterns vus et revus mais globalement MxZero se distingue dans toute la production shonen par ses gags et ses histoires recherchés et son style efficace. Une série qu'on quitte à regret au bout de 10 (trop) courts volumes et d'une fin trop abrupte.