Auteur : Carlos Ruiz Zafon
Titre original : La sombra del viento
Éditeur : LivreDePoche
1ère édition : 2001
Nb de pages : 636
Lu : octobre 2009
Ma note :
Résumé :
Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, » ville des prodiges » marquée par la défaite, la vie difficile, les haines qui rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y » adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets » enterrés dans l’âme de la ville » : L’Ombre du vent. Avec ce tableau historique, roman d’apprentissage évoquant les émois de l’adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l’Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s’emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafon mêle inextricablement la littérature et la vie.
Mon avis
Après des semaines de changements chaotiques et d’intenses bouleversements qui ont entrainé une longue et douloureuse interruption de lecture, j’ai enfin pu venir à bout de ce relatif pavé.
Connu, reconnu, sa réputation le précède et je n’ai pas encore trouvé de critique négative à son sujet (sauf en grattant mais bon ça reste minime) et je dois dire que l’ensemble de la chose m’a presque totalement emballée. L’intrigue est particulièrement originale, le parallèle entre le jeune Daniel et Carax est très bien vu, de même que le rapport entre la fiction et la réalité. L’ombre du vent est un roman initiatique oscillant vers le polar, avec une galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres, un rythme et un intérêt qui ne faiblissent pas. Malgré l’enchantement évident qui m’a suivie tout au long de la lecture, j’avoue que le pourquoi du comment reste assez basique et on voit venir le clé de l’intrique trop vite, c’est même un tantinet gros comme un sabot. Mais bon, c’est si joliment écrit, si charmant et tellement beau qu’on passe outre et on fait comme si la vérité était vraiment dans une part de cake au fond du puits.
Alors on gobe, on suit les péripéties adolescentes de Daniel avec un vif intérêt, on rêve, on s’émeut, on l’accompagne dans son enquête impossible à la découverte de Carax, l’auteur maudit qui prend des allures de mythe et lui sert de fil conducteur jusqu’à l’âge adulte.
S’il est prévisible, le final n’en reste pas moins magnifique.