C'est le "fatum" cher aux latinistes, version "Fluctuat nec mergitur". Celui qui fait sourire les habitués de la geste parisienne lorsque s'emballent les novices devant un début de saison prometteur. Les causes de ce passage à vide ne sont pas toujours les mêmes. Elle peuvent rendre le Paris Saint-Germain tour à tour émouvant ou insupportable, pitoyable ou terriblement romantique, comme ces héros sur lesquels le sort s'acharne et pour qui il n'existe aucun remède à l'infortune. Elles font en tout cas du PSG le seul club capable de rivaliser à l'échelle européenne avec le parangon du perdant magnifique qu'est l'intouchable Inter de Milan…
Alors plus qu'un effort, une petite sortie de route sur la Canebière suivie d'une peau de banane à Auxerre et vous y serez les gars ! Que les blessures continuent à pleuvoir sur l'attaque. Que Sessegnon, le joueur à la fois le plus talentueux et le plus bête de la Création, continue à se "Jay Jay Okochaïser" en vue d'un prochain transfert à sensation à Bolton. Que l'équipe s'entête à faire circuler le ballon pendant des heures sans se créer la moindre occasion. Qu'elle fasse même du beau jeu, accumulant dans le même temps malchances et fautes d'arbitrage. Le destin et la légende de Paris se nourrissent de ce vent mauvais qui souffle sur le camp des Loges "pridie Idius novembres". Seul Antoine Kombouaré, si toutefois ses mânes kanakes lui assurent la même protection cosmique que jadis l'équipe de France avec Christian Karembeu, pourrait encore inverser le cours de la grande roue de l'infortune. A voir…