Il y a déjà quelques semaines que l’on sait officiellement que les managers banquiers US, suisses et anglais vont recevoir en 2009 plus de bonus encore qu’ils n’en ont reçu en 2007. Au fond, juste une petite année passée à devoir vivre sur leurs « maigres » économies, et la folie a repris.
On évoque des chiffres ahurissants en centaines de milliards : eux rient sous cape et nous refont le coup de l’éternel « retour plus rapide de la bourse vers la santé que celui de l’économie réelle ».
G20, hommes politiques, responsables, experts, tout ce beau monde miné par la corruption ou des formes atténuées mais bien réelles de cette dernière avait juré ses grands dieux qu’on ne l’y reprendrait plus : les excès du capitalisme pur et dur sont terminés, avaient-ils clamés, tout en sirotant leur cocktail.
De fait et comme on s’y attendait, ces intentions qui n’en n’étaient même pas sont restées lettre morte. La crise touche l’Europe, la Suisse et les USA comme jamais depuis plus de 50 ans, et le personnel politique ne bronche pas une oreille. Il va même jusqu’à emprunter partiellement le discours des banquiers pour se rassurer sur la probable durée de la crise.
Les nouveaux produits structurés mis en place par les banques sont encore plus fous que les anciens, les risques pris encore plus grands, la régulation espérée n’existe pas du tout, ni en fait ni en droit.
Les leçons de cette crise ont vite été tirées par les banquiers : on ne laisse pas tomber une banque en faillite, sauf pour Lehman et quelques établissements américains vite repris par le fonds US de compensation bancaire.
Donc, quelles que soient les conneries faites par un banquier, il n’a jamais à en payer le prix, au contraire, il peut même en profiter lors d’une fausse reprise qu’il initie.
Car actuellement ce que nous concoctent nos brillants banquiers n’est rien d’autre qu’une nouvelle bulle à très grands dangers, mais pas pour eux, pour les contribuables et les finances publiques.
Les souris dansent donc encore plus qu’avant, et le SMI atteint ce 19 octobre son plus haut niveau depuis un an.
Le casino mondial affiche à nouveau complet : la seule conclusion que l’on peut tirer de cet état de fait est que les politiques en place doivent être remplacés, et vite.
Ils sont maintenant aussi coupables de l’état du monde social, industriel et commercial actuel que les banquiers eux-mêmes.